Les conseillers généraux du Tarn se sont prononcés début mars, à une large majorité, pour un projet alternatif au barrage de Sivens. Les élus se sont basés sur le rapport d'expertise du Conseil général de l'environ nement et du développement durable (CGEDD). Ils y puisent d'ailleurs leurs arguments sur le besoin en eau pour la vallée du Tescou, l'alimentation à partir d'un stockage hivernal et l'adap tation du projet initial plutôt que la réalisation de retenues latérales, trop coûteuses. Le scénario prévu serait donc celui d'une retenue en amont (230 ou 300 m) du barrage jusqu'à pré sent envisagé, avec une réduc tion du volume à 750 000 m3 , au lieu de 1,5 million initiale ment. Mais rien n'est encore arrêté. « Souhaitons que les deux ans minimum de procédure nécessaires à l'élaboration de ce nouveau projet associent étroitement l'ensemble de la population », commenteton chez France Nature Environ nement ( FNE) alors que la commission sur la démocrati sation du dialogue environne mental installée en février doit remettre son rapport en mai. Les ministres de l'Écologie et de l'Agriculture se félicitent de cette décision et s'engagent à accompagner le Département dans la réalisation du projet. Pour Europe ÉcologieLes Verts, rien n'est réglé « sur le fond ». « En l'absence d'études complémentaires, rien ne dit que les doutes juridiques sur le respect de l'environnement seront levés. » De son côté, FNE persiste à affirmer l'inu tilité d'un barrage : « Nous nous emploierons à démontrer l'inutilité de cet autre projet, presque aussi incongru, et l'intérêt d'une alternative qui ne coûterait rien aux citoyens et bénéficierait aux agriculteurs irrigants ». Signalons par ailleurs que la Commission européenne a « demandé des informations complémentaires à la France » quant à la recons truction du barrage des Plats, sur la Sémène (Loire, lire EM n° 1734, p. 16.) jugée contraire aux objectifs de la directive cadre sur l'eau. FT