Le constat est sans appel : « en dépit de progrès réels, il est probable que près de la moitié des eaux de surface de l'Union ne parviendront pas à un bon état écologique en 2015 ». Dans son quatrième rapport sur la mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau (DCE) et de la directive Inondations, la Commission européenne pointe les lacunes en matière de suivi de l'état chimique, relevant ainsi que « plus de 40 % des masses d'eau de l'UE ont un état chimique inconnu ». Parmi les causes relevées : un excès des prélèvements à des fins d'irri-gation et surtout la pollution considérable par les nutriments provenant de l'agriculture. Même constat du côté de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) qui a présenté son rapport 2015. Elle y confirme que l'agriculture demeure la première cause de dégradation, sur le plan qualitatif ou quantitatif. La mauvaise planification de l'énergie hydraulique ou encore la protection contre les inondations demeurent de réelles préoccupations. Or, paradoxalement, la Commission relève un sous-emploi des fonds de l'Union pour soutenir le traitement des eaux usées ou encore pour réduire les risques d'inondation. La Commission invite la France à réduire les niveaux actuels de contamination des rivières et des eaux souterraines par les pesticides, en fixant des mesures ciblées à l'agriculture et en abordant la pollution par l'azote et le phosphore. PM-L