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2 METTRE EN PLACE UNE GESTION ACTIVE

PUBLIÉ LE 1er MAI 2015
LA RÉDACTION
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L' autosurveillance des sites de baignade doit être constituée de mesures simples comme la surveillance visuelle de la plage ou le suivi d'indicateurs adaptés (pluviométrie, température, ensoleillement, direction et force du vent, surverse d'un déversoir d'orage). Aucun autre outil analytique n'est exigé sur la qualité de l'eau en plus du contrôle sanitaire. Dans le Morbihan, l'ARS a travaillé avec le laboratoire départemental d'analyses (Lasat) à réduire les délais de communication des résultats de la méthode officielle par microplaque, de quarante-huit à soixante-douze heures, via des lectures à des stades intermédiaires d'incubation (vingt-quatre heures, parfois moins). « Cela nous permet d'identifier précocement des situations d'alerte et d'inciter les collectivités à prendre des mesures de gestion préventive pour leurs plages, notamment des interdictions temporaires de la baignade », explique Benjamin Richard, ingénieur sanitaire à l'ARS Bretagne. Cependant, les sites sensibles ou certaines stations balnéaires soucieuses de leur image ont intérêt à étoffer leur autosurveillance par une gestion active de la qualité. L'agglomération et la ville de La Rochelle ont choisi de travailler en tan-dem sur deux plages avec le Lasat. « La raison est avant tout économique », estime Mickaël Guédon, chargé de la qualité des eaux de baignade, qui estime à 7 000 euros hors taxe par saison le budget consacré à la gestion active de la plage d'Aytré entre les prélèvements, les analyses et le suivi des résultats. Mais la majorité des collectivités s'appuie sur l'offre de gestion active proposée par les groupes privés sur la base d'analyses rapides. Saur utilise la méthode semi-rapide par colorimétrie d'Idexx et deux solutions rapides, la biologie moléculaire de Pall GeneSystems (trois heures) et la méthode impédancemétrique Bio-Rad (cinq heures). « Bio-Rad est plus précis sur l'analyse d'Escherichia coli alors que l'outil génomique de Pall GeneSystems est plus rapide et détecte aussi bien E. coli que les entérocoques. Le choix dépend de la spécificité du site et des sources potentielles de pollution », explique Pascal Kohaut, chef de projet eaux de baignade chez Saur. Dans la boîte à outils de Veolia, on trouve la méthode par PCR, des méthodes enzymatiques avec culture (Xplorer de Bio-Rad et Tecta de Endetec) et des méthodes d'analyses rapides sans culture (Coliplage). « Les méthodes d'analyses par biologie moléculaire utilisant la PCR sont plus sophistiquées que les techniques enzymatiques, ce qui nécessite des moyens humains et financiers plus importants. Il est donc pertinent de les appliquer pour un nombre de plages plus élevé ou de communes regroupées », ajoute Marie-Christine Huau, spécialiste environnement et littoral à la direction du développement commercial de Veolia qui gère les 60 plages de Toulon Provence Méditerranée. Enfin chez Suez, Rivages Pro Tech a également développé un outil de biologie moléculaire par PCR Gen-Spot avec résultats en trois heures. Le planning d'autosurveillance est alors fixé avec la collectivité et l'ARS. « En g é n ér al, les p remi ères années, nous programmons le nombre d'analyses nécessaire pour étoffer la banque de données afin de mieux connaître le fonctionnement du site de baignade. Ensuite, l'objectif est de réduire leur nombre et de cibler les analyses lorsque le risque de dégradation de l'eau est aggravé par certains facteurs, comme des pluies de 3 à 10 mm dans l'heure, plus de 10 mm dans la journée, un fort coefficient de marée… », souligne encore le responsable de Saur. Poussant cette démarche, les grands groupes ont développé des outils de prévision des pollutions par modélisation progressivement doublés avec des applications pour smartphone délivrant des informations en temps réel sur la qualité des eaux. Carnac fait figure de pionnière puisqu'elle est équipée depuis 2009 par Saur d'un site opérationnel de prévision des risques selon les conditions hydrométéorologiques à quarante-huit heures. L'agglomération Sud Pays basque surveille elle aussi la baie de Saint-Jean-de-Luz grâce au modèle Cowama (costal water management) de Rivages Pro Tech. « En saison, il tourne tous les matins avant l'ouverture des plages et fournit une prévision, heure par heure, de la qualité des eaux de baignade », précise Pantxika Otheguy, sa responsable. Cela est valable pour les plages de l'Uhabia à Bidart et les plages de Biar-ritz, équipées en plus de l'application Biarritz Infoplages. Chez Veolia, le modèle statique de gestion des eaux de baignade Saers identifie le risque de contamination des eaux sur la base de scénarios prédéfinis. Ce dernier peut être complété par un modèle de gestion des réseaux d'assainissement côtier Girac qui permet, comme à Antibes, Brest ou Saint-Malo, de suivre en temps réel des panaches de pollution sur eaux littorales. « La gestion de la qualité devient dynamique et proactive, ce qui permet d'anticiper », juge Marie-Christine Huau.« Finalement, nous donnons les moyens au maire d'aller jusqu'à une fermeture préventive et de pousser sa démarche de résorption des sources de pollution jusqu'à la certification qualité eaux de baignade », résume Pascal Kohaut de Saur, qui gère actuellement 200 plages dont 91 certifiées. Lancée en 2009 par l'Association nationale des élus du littoral (Anel), l'Association nationale des maires des stations classées et des communes touristiques ( ANMSSCT) et le ministère de l'Écologie, la démarche qualité eaux de baignade a séduit 57 communes. Mais, en concurrence avec le label de gestion touristique durable Pavillon bleu, la démarche commence à s'essouffler. « Aujourd'hui, la réglementation l'a un peu rattrapée », convient Géraldine Leduc, directrice de l'ANMSSCT, qui évoque la possibilité de la faire évoluer.
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