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LE RÉSEAU À LA CROISÉE DES CHEMINS

PUBLIÉ LE 1er MAI 2015
LA RÉDACTION
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Le syndicat départemental de l'eau de la Manche ( SDEau50), créé en septembre 2012, regroupe à ce jour plus de 80 % des services d'eau du département. Ses missions principales visent à la préservation de la ressource et à la sécurisation de la production d'eau. Dans ce cadre, il vient de finaliser une étude patrimoniale portant sur les réseaux d'eau potable de ses adhérents (75 collectivités), financée à 80 % par l'agence de l'eau Seine-Normandie et le conseil départemental de la Manche. Cette étude, amorcée en avril 2013, a été confiée à un bureau d'études (groupement Safege-Bourgois), le SDEau50 assurant néanmoins la collecte des données. Son objectif était d'évaluer l'impact de la prise en compte du renouvellement des réseaux d'eau potable sur le prix de l'eau. Elle a été motivée par plusieurs facteurs. Sur le plan structurel, les réseaux d'eau représentent près de 90 % de la valorisation du patrimoine des services d'eau. Ils ont été créés, pour 80 % d'entre eux, entre le début des années 1950 et la fin des années 1970. Viennent ensuite de forts facteurs conjoncturels. La baisse des consommations d'eau observée ces dernières années induit mécaniquement une baisse ou une stagnation des recettes des collectivités. Plus localement, la fin des aides allouées par le conseil départemental de la Manche pour le renouvellement de réseaux a pu inciter certaines collectivités à infléchir leurs efforts. Enfin, le contexte réglementaire est aussi venu rappeler la nécessité pour les collectivités de mieux connaître leur réseau. Le décret du 27 janvier 2012 exige ainsi notamment la réalisation du descriptif détaillé du réseau avant le 31 décembre 2013 et l'at-teinte d'un rendement minimal de réseau, ou à défaut la mise en œuvre d'un plan d'action. Malgré une amélioration du rendement moyen constaté entre 2005 (79 %) et 2012 (81 %), 13 % des collectivités du département n'atteignaient pas en 2012 le rendement minimum défini dans le décret. La première étape de l'étude a donc consisté à valoriser le patrimoine de chacun des services d'eau adhérents (captages, stations de traitement, stations de reprise, réservoirs, canalisations, etc.) en appliquant à chaque ouvrage ainsi qu'à chaque tronçon de canalisation un prix unitaire défini dans le cadre du schéma départemental en eau potable. Cette étude a également permis de réaliser le descriptif détaillé des réseaux pour 14 collectivités qui n'en disposaient pas auparavant. Sur les 11 000 km de réseaux d'eau potable étudiés, la part du PVC est très largement prépondérante, puisqu'elle représente environ 70 % du linéaire total. Ce matériau constitue même 75 % des réseaux secondaires, de diamètre strictement inférieur à 200 mm. Les réseaux structurants, de diamètre supérieur ou égal à 200 mm, sont ma jo ri tai rement en fonte (88 %). Dans 80 % des cas, les collectivités ont pu identifier l'année de pose des canalisations : celles en métal ont majo ri tairement été posées entre les années 1950 et 1960, alors que le pic de pose des canalisations en PVC se situe dans les années 1970. Une estimation du planning prévisionnel de renouvellement des conduites a ainsi pu être établie pour les prochaines décennies en se basant sur des durées de vie technique propres à chaque matériau. Près de 30 % des réseaux devront être renouvelés avant 2030 et autant sur la décennie suivante (20312040), ce qui constituera un pic d'activité. L'impact du renouvellement sur le prix de l'eau a, lui, été évalué en comparant d'une part l'autofinancement potentiel issu de l'analyse des comptes administratifs (montant cumulé des amortissements, excédents de fonctionnement et intérêts d'emprunts divisés par les volumes consommés), et d'autre part la charge prévisionnelle de renouvellement. Cette dernière correspond au rapport entre la valorisation des canalisations et leur durée de vie technique, divisé par les volumes consommés. Les durées de vie technique moyennes prises en compte sont les suivantes : cinquante ans pour l'amiante-ciment, soixante ans pour le PVC et quatre-vingt-dix ans pour la fonte et l'acier. Il ressort que près de 40 % des collectivités pourront assurer le renou vel lement de leurs canalisations sans augmenter de manière significative le prix de l'eau (une augmentation inférieure à 0,10 euro par mètre cube). Près de 30 % des collectivités devront consentir à une hausse tarifaire supérieure à 0,50 euro par mètre cube pour faire face à leurs obligations. Pour 10 collectivités parmi les 75 étudiées, elle sera supérieure à 1 euro par mètre cube. En effet, ces dernières présentent des linéaires de réseaux très importants corrélés à une faible densité d'abonnés. Si cette étude a le mérite de rappeler l'importance des enjeux relatifs au renouvellement des canalisations pour tous les services d'eau potable, il est important de garder à l'esprit ses limites. Cette approche est en effet basée sur une charge lissée de renouvellement, alors que les réseaux ont souvent été posés sur des périodes assez courtes. De même, les durées de vie technique des canalisations correspondent à des moyennes. Pour le PVC, par exemple, la moyenne fixée à soixante ans pourrait être précisée en fonction du type d'assemblement (PVC collé ou PVC à joint à emboî tement). Il en va de même pour la fonte, ce qui impliquerait de distinguer les fontes grises des fontes ductiles. Cette étude générale devra donc être affinée pour chaque collectivité. Pour soutenir la démarche de ses adhérents, le SDEau50 accompagnera différentes actions. Celles-ci porteront notamment sur l'élaboration d'un SIG permettant de constituer un historique des casses, le déploiement d'outils de gestion patrimoniale, le renforcement des dispositifs de sectorisation des réseaux au travers d'études diagnostics de réseau, l'assistance à l'élaboration de programmes pluriannuels de renou vellement de réseau ou l'aide à la consolidation de l'indicateur portant sur le taux moyen de renouvellement.
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