LE CONSTAT Une unité d'épuration devenue obsolète
La brasserie Duyck, située à Jenlain (Nord), traite plus de 120 m3 d'eau par jour. En effet, pour un litre de bière produit, cinq litres d'eaux usées sont rejetés.
« Nous sommes brasseurs et non épurateurs d'eau, mais nous sommes responsables de nos rejets, commente Raymond Duyck, P-DG de l'entreprise familiale, et sommes soumis à autorisation par arrêté préfectoral et donc tenus d'épurer nos effluents avant qu'ils ne rejoignent la station d'épuration communale. Notre ancienne unité d'épuration, datant du début des années 1990, méritait d'être renouvelée pour optimiser les deux types de flux : les effluents traités et le biogaz produit par méthanisation. » La brasserie avait été à l'époque l'une des premières à s'équiper d'une unité de biogaz.
L'OBJECTIF Optimiser le traitement des effluents
Pour optimiser le traitement de ses eaux usées, la brasserie a décidé, en 2011, de construire une nouvelle station d'épuration de ses effluents, pour, d'une part, améliorer la qualité du traitement des eaux et d'autre part, de produire du biogaz pour alimenter la chaudière du process de méthanisation, qui nécessite une température de 30 °C.
LES ACTIONS Une station d'épuration performante
À la suite à un état des lieux et une d'étude de faisabilité, la société Valbio a été choisie pour réaliser la station. Au terme d'un an de travaux, le nouvel équipement a vu le jour, composé d'un bassin tampon de 500 m3 et de deux réacteurs de 125 m3 .
LES RÉSULTATS Des rejets plus purs et du biogaz produit
La nouvelle station d'épuration, opérationnelle depuis fin avril 2013, permet à la brasserie d'épurer l'ensemble de ses 45 000 m3 d'effluents annuels mais aussi de produire 135 000 m3 de biogaz par an. Plus de la moitié de celui-ci est réutilisée pour produire l'eau chaude et réchauffer les effluents. « Après traitement, c'est une eau propre à plus de 90 % qui est dirigée vers la station communale de Jenlain. »
LES PERSPECTIVES Poursuivre l'optimisation
À terme, la brasserie souhaite valoriser davantage le biogaz émis en récupérant le surplus qui est brûlé en torchère. Une étude sera lancée d'ici deux ans, avec pourquoi pas, la faisabilité d'un système de cogénération pour produire de l'électricité. •