Comment se porte le secteur ?L'année 2014 a été peu glorieuse. On enregistre une baisse des chiffres d'affaires de l'ordre de 9 % alors qu'en 2013, elle se limitait à 4 %. En cause, la baisse des volumes de commandes mais aussi des niveaux de prix catastrophiques. La peur du manque de chantiers pousse certaines entreprises à avoir une attitude suicidaire sur les prix et à travailler à perte.
Le contexte financier qui pèse sur les collectivités en est-il responsable ?Nous ne sommes pas vraiment impactés par la baisse des dotations de l’État car les budgets de renouvellement de canalisations sont localisés sur les budgets annexes des services d'eau et d'assainissement. En revanche, l'incertitude liée aux réformes territoriales, en particulier la loi NOTRe a un réel impact. Les collectivités ne savent pas quel sera leur devenir (ndlr : la loi NOTRe propose le transfert des compétences eau et assainissement à l'intercommunalité) et sont du coup très frileuses dans leurs investissements.Quelles sont les perspectives pour 2015 ?Nous n'avons pas une grande visibilité pour l'instant. Mais d'après notre baromètre, le premier trimestre ne s'annonce pas meilleur, en deçà des tendances en 2013 et 2014. Quant aux carnets de commandes, ils se stabilisent autour de trois mois pour les entreprises de taille médiane (4 à 10 millions de CA) mais de 1 à 2 mois seulement pour les petites entreprises. Par ailleurs, on constate que les rendements de réseau ne s'améliorent pas. Mais il faut garder un esprit positif. On sent les prémisses d'une prise de conscience collective. Il faut désormais passer à l'action car demain, les travaux seront toujours nécessaires avec un impact financier beaucoup plus important que s'ils ont été planifiés sur le long terme.PRBLe site des Canalisateurs de France