D'ici 2017, l'eau du Verdon alimentera la ville de Sainte-Maxime sur la côte varoise et 9 autres villes desservies par le Sidecm (Syndicat intercommunal de distribution d'eau de la corniche des Maures). La Société du canal de Provence (SCP), qui conduit les travaux, a déjà inauguré en 2013 une première liaison de 75 km jusqu'à Saint-Cassien pour alimenter le Syndicat des eaux du Var-est (Seve). Cette seconde conduite de 25 km se raccordera à la première liaison pour un investissement de 30 millions d'euros. Près de 14 millions de mètres cubes avec un débit de 1 m 3/s seront acheminés pour sécuriser à la fois l'approvisionnement en eau mais aussi limiter les prélèvements dans des cours d'eau côtiers. 7 millions de mètres cubes d'eau brute seront destinés au secteur de Sainte-Maxime. « Le Sidecm s'est engagé à limiter les prélèvements de deux rivières côtières », assure Lionel Reig, directeur général adjoint de la SCP. L'augmentation de la population côtière génère de nouveaux besoins en eau que la conduite pourra absorber. Il sera ainsi possible d'augmenter le débit jusqu'à 1,25 m3/s grâce à des surpresseurs.
Des enjeux techniques et environnementaux
Cette seconde conduite doit traverser le massif des Maures, une zone très sensible au niveau environnemental. Le tracé a donc été étudié pour limiter les impacts et éviter la réserve naturelle nationale de la plaine des Maures pour un surcoût de travaux estimé à près de 2,5 millions d'euros. La SCP a aussi acquis 50 ha dans le cadre du plan de compensation. « Toutes ces mesures représentent environ 13 % des coûts d'investissements nécessaires à la réalisation de cette liaison », ajoute Lionel Reig. Par ailleurs, dans une zone à forte pente sujette à l'érosion, plusieurs aménagements techniques ont été prévus afin de limiter les dégradations du sol. Le projet aura coûté au total près de 100 millions d'euros.le site de la Société du canal de Provence