« Une réutilisation des eaux grises ne doit être envisagée que pour des usages limités dans des environnements géographiques affectés durablement par des pénuries d'eau. » C'est la conclusion que tire l'Anses dans son rapport sur la réutilisation après traitement des eaux grises – eaux de douche, de lave-linge ou de cuisine – pour un usage domestique. Sauf dérogation, cette pratique reste interdite. La Direction générale de la santé a saisi l'Anses en 2011 afin qu'elle évalue les risques potentiels de cette réutilisation. L'agence sanitaire rap-pelle que les eaux grises présentent une contamination microbiologique et physicochimique et qu'elles ne doivent pas être réutilisées sans un traitement préalable. Seules les eaux issues des douches ou des lave-linge seraient réutilisables. L'Anses proscrit aussi la réutilisation pour l'hygiène corporelle, les fontaines décoratives, le lavage de surfaces intérieures ou le refroidissement de l'air. « La population doit être informée pour minimiser les risques associés à la présence d'un réseau d'eau non potable dans le bâtiment », prévient-elle. Enfin, l'agence conseille une analyse bénéfices-risques et une étude de la faisabilité technique et économique avant toute déci-sion de réutilisation.