Démarré au début de 2012, le chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Sud - Europe - Atlantique mettra Bordeaux à deux heures de Paris en 2017. Les 340 kilomètres de voies du plus important chantier d'infrastructure d'Europe traverseront alors 113 communes sur six départements et trois régions. Un tel linéaire rencontre inévitablement de nombreux réseaux d'eau, qu'il a fallu déplacer tout au long de l'avancée du tracé. Comme convenu avec Lisea, le concessionnaire de la ligne, et son constructeur Cosea, les syndicats d'eau potable ont chacun assuré la maîtrise d'ouvrage des travaux les concernant. Saint-Gobain PAM a ainsi remporté une vingtaine d'appels d'offres pour fournir 30 kilomètres de canalisations en fonte de la gamme Natural, du DN100 au DN400, pour le dévoiement des réseaux.
L'entreprise a également fourni les conduites aidant les eaux pluviales, générées par les nouvelles surfaces imperméabilisées du tracé, à traverser les voies. Plus de 30 kilomètres de canalisations de la gamme Pluvial ont été posés sous la ligne, sur des tronçons allant de 50 à 150 mètres et des diamètres variant de 1 400 à 2 000 mm. Le canalisateur a dû satisfaire des contraintes techniques extrêmement fortes : les ouvrages hydrauliques sous charges ferroviaires doivent supporter la charge de remblais pouvant atteindre 18 mètres de hauteur. « Il a fallu déroger au fascicule 70 qui encadre habituellement ce type de travaux pour répondre aux exigences de la SNCF », précise Christophe Barrère, directeur régional Centre - Sud-Ouest de Saint-Gobain PAM. Afin de garantir la tenue mécanique des ouvrages sur le long terme, la société a fait bénéficier les différentes entreprises du chantier d'un accompagnement technique pour la logistique, l'assemblage ainsi que la pose. DH