Avec la réhabilitation de l'usine de prétraitement des eaux usées de Clichy (92), Stereau s'attaque à son plus gros projet pour un montant de 410 millions d'euros. Mandataire du groupement d'entreprises ayant remporté l'appel d'offres du Siaap, la société a débuté la phase d'étude de conception. L'usine est le point de convergence historique des effluents parisiens et d'une partie de ceux de la région parisienne. Elle les débarrasse du sable et des gros déchets puis les réoriente vers les trois stations d'épuration Seine-Aval à Achères, Seine-Centre à Colombes et Seine-Grésillons à Triel-sur-Seine. « Les travaux visent à étendre la capacité de prétraitement de l'usine de 20 à 35 m3/s pour mieux protéger les émissaires à l'aval mais aussi réaliser un ouvrage de stockage de 70 000 m3 pour limiter les rejets en Seine par temps de pluie. Enfin, pour réduire les nuisances, l'usine sera couverte et désodorisée », détaille Gilles Renaud, directeur général adjoint de Stereau.
Complexité au niveau hydraulique
Un chantier complexe à mettre en œuvre au niveau hydraulique. « L'usine devra détenir une capacité de prétraitement de 35 m3/s alors que les débits reçus peuvent atteindre 100 m3/s », précise Gilles Renaud. Pour cela, des modélisations numériques en 1D et 3D ont été réalisées et une maquette de 600 m2 à l'échelle 1/10ème est en cours de réalisation. Elle fera circuler 1000 m3/h pour vérifier le bon fonctionnement hydraulique selon différentes configurations : par temps sec, temps de pluie et selon le niveau de la Seine. Par ailleurs, la station ne pouvant être stoppée pendant le chantier, la planification des travaux sera étalée dans le temps. Ils dureront 7 ans à partir de l'été 2016. A terme un autre bassin de stockage sera construit pour porter la capacité de stockage à 134 000 m3.PRB