Le ministère de l'Écologie a publié une nouvelle synthèse sur la présence de pesticides dans les cours d'eau. L'année 2013 a été passée au crible. Une tendance se dessine : des traces de pesticides sont retrouvées dans la quasi-totalité des cours d'eau à hauteur de 92 %. Néanmoins, les trois quarts des bassins présentent des teneurs faibles à modérées, c'est-à-dire inférieures à 0,5 microgramme par litre. La contamination est due à une grande diversité de substances, mais 80 % des détections concernent les herbicides. Sur le podium, les trois substances le plus retrouvées restent identiques depuis 2009 : le glyphosate, l'AMPA (issu de la dégradation du glyphosate) et l'atrazine déséthyl, issu de la dégradation de l'atrazine, substance interdite depuis dix ans. En 2013, l'imidaclopride, une substance issue de la famille des néonicotinoïdes, c'est-à-dire un insec-ticide neurotoxique, apparaît dans le top 15 des substances détectées et continue à progresser. « L'augmentation des détections d'imidaclopride est liée à une augmentation des performances analytiques. Mais abstraction faite de ces biais analytiques, les teneurs moyennes sont en hausse en 2013 », précise le document. Il ajoute que les teneurs ne dépassent que rarement les normes d'écotoxicité, mais que cette « tendance préoccupante » devra être suivie de près. Le document note néanmoins l'impact positif immédiat de l'interdiction du diuron fin 2008. Depuis, sa présence dans les cours d'eau a fortement chuté.