Le laboratoire Recherche et industrialisation de mesures appliquées à l'environnement (Rimae) sera bientôt opérationnel à La-Roche-sur-Yon. Il va créer un système de contrôle de la qualité de l'eau en termes de toxicité, grâce à des biocapteurs. L'UMR CNRS Gepea (Génie des procédés en environnement et en agroalimentaire), qui a développé une expertise dans les biocapteurs microbiens, s'est associée à Tronico, industriel spécialisé dans l'électronique et filiale du groupe Alcen. Tronico a racheté l'an dernier la startup Vigicell, qui commercialise des bioessais permettant d'évaluer la toxicité de l'eau. L'opération s'est déroulée dans le cadre de l'appel d'offres Labcom de l'ANR, dispositif qui vise à associer un partenaire public de recherche et une PME ou ETI pour travailler à l'interface de leurs compétences sur le long terme. « Nous avons trois grands objectifs : rendre les biocapteurs mobiles en utilisant par exemple des drones aquatiques, préciser le type de toxicité avec une technologie rapide, la spectroscopie Raman, qui permet d'obtenir l'empreinte chimique d'un microorganisme. Enfin, à long terme, nous souhaitons développer des biocapteurs pour détecter la pollution de l'air », détaille Gérald Thouand, coordinateur du nouveau laboratoire et membre de l'UMR Gepea. L'ANR aide à l'amorçage du laboratoire avec un montant de 300 000 euros pour ses trois premières années, l'objectif étant de créer des structures pérennes avec des projets à long terme. Le contrat, qui actera offi ciel lement la naissance de Rimae, est en cours d'élaboration par la SATT Ouest valorisation