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Accueil > Actualités > Eau > Eau souterraine : une nouvelle solution pour la reminéralisation
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Eau souterraine : une nouvelle solution pour la reminéralisation

PUBLIÉ LE 11 AVRIL 2016
LA RÉDACTION
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Dans certaines régions de massifs granitiques, l'eau puisée dans les captages est peu minéralisée et riche en CO2 dissous. Elle dispose alors d'un faible pouvoir de dissolution du calcaire et devient agressive. Cela génère des risques de corrosion des canalisations et donc des risques pour la santé publique. La réglementation exige l'atteinte de l'équilibre calco-carbonique c'est-à-dire que l'équilibre entre les carbonates et le calcium dissous soit atteint pour que l'eau ne soit ni trop agressive ni trop entartrante. « L'équilibre calco-carbonique dépend de plusieurs paramètres notamment le pH de l'eau, la dureté TH (la teneur de l'eau en ions calcium), son alcalinité TAC (la teneur en ions bicarbonates) et la température. Il se traduit par un pH calculé à l'équilibre », détaille Vincent Raspic, chargé de formation et d'études à l'Office International de l'Eau (OIEau). Pour remédier à une eau agressive, il est nécessaire d'utiliser des filtres équipés de substances riches en carbonates de calcium qui réagiront avec l'excès de CO2 dissous. Mais la solution n'est pas satisfaisante pour atteindre l'équilibre calco-carbonique car les paramètres sont difficilement maîtrisables. De plus, les prix des calcaires marins, fréquemment utilisés, se sont accrus suite à l'arrêt de l'exploitation en 2011 des calcaires des Glénan pour protéger l'environnement. Quant aux calcaires d'origine terrestre, utilisés en remplacement car moins onéreux, ils sont moins solubles. Il est donc nécessaire d'adapter les installations existantes avec des filtres de plus grande taille ou en injectant du CO2 en amont ou de la soude en aval pour une reminéralisation efficace. C'est dans ce contexte que le département de la Creuse, comptant plusieurs captages présentant une eau agressive, a cherché une solution de reminéralisation alternative, plus fiable et moins onéreuse. Un projet s'est donc mis en place avec l'Office international de l'eau (OIEau), l'agence régionale de santé (ARS) du Limousin, l'agence de l'eau Loire-Bretagne, le syndicat d'eau local (SIAEP de la Basse Gartempe) et trois traiteurs d'eau : Veolia, Saur et Suez. Le procédé s'appuie sur le lait de chaux micronisée SL26HR développé par la société Lhoist et testé par l'OIEau. L'utilisation de lait ou d'eau de chaux est une solution relativement courante pour les eaux de surface mais pas pour des eaux souterraines.« Cela génère de la turbidité. Pour y remédier, les grandes stations de potabilisation sont donc équipées en saturateurs pour produire de l'eau de chaux et de filières de clarification. Ce sont des équipements trop coûteux pour de petites stations de traitement des eaux souterraines. L'intérêt du lait de chaux micronisée réside dans sa faible turbidité qui autorise son utilisation pour les eaux souterraines avec un simple filtre à cartouches peu coûteux » explique Vincent Raspic. « Nous appliquons un traitement particulier à la chaux lui permettant d'atteindre une granulométrie très faible », complète Pierre-Yves Chapy de la société Lhoist.Un système d'injection en ligne de CO2 et de lait de chaux micronisée a donc été installé à la station de Grand-Bourg dans la Creuse. Exploitée par la Saur, elle traite en moyenne 5 m³/h. Mis en service depuis deux ans maintenant, le système répond aux objectifs financiers et techniques. « L'investissement est de 30 à 40 % inférieur à une installation avec calcaires terrestres. Cet avantage est contrebalancé par des coûts d'exploitation supérieurs liés aux réactifs. Mais au global l'installation est plus économique pendant 10 à 15 ans », détaille Vincent Raspic. « L'autre avantage c'est la garantie d'obtenir une eau à l'équilibre calco-carbonique puisque que l'on pilote l'ajout de réactifs en fonction du pH que l'on souhaite obtenir ». La solution nécessite néanmoins un personnel technique formé à la surveillance des paramètres chimiques ce qui n'est pas toujours le cas pour les très petites installations. L'OIEau propose désormais une unité mobile baptisée Remin'eau. Elle est destinée à être louée par les collectivités ou les bureaux d'études souhaitant tester la solution. « Cela permet d'estimer les besoins en réactifs en fonction de la qualité d'eau brute et donc de quantifier les coûts avant d'envisager une installation », ajoute Vincent Raspic. Pauline Rey-Brahmi 
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