A 60 millions d’euros de montant, ils représentent l’un des plus importants chantiers du genre en France, nécessitant la pose de 18 kilomètres de canalisations. Le projet remplit une fonction essentielle de sécurisation de l’alimentation de plus de 400 000 habitants des 14 communes parmi les plus peuplées de l’Eurométropole. « Un seul champ, dans le quartier du Polygone à Strasbourg-Neuhof, alimente aujourd’hui 80 % de cette population. On peut donc considérer la situation comme vulnérable », souligne Béatrice Bulou, vice-président de l’Eurométropole pour l’eau et l’assainissement.Le site complémentaire est identifié depuis le schéma directeur de l’alimentation en eau potable de 1994 : à Plobsheim, à l’entrée sud de l’agglomération. Mais le projet a été retardé par de nombreux débats sur son possible impact environnemental, en un lieu où la nappe phréatique ne circule qu’à 1,5 mètre de profondeur. Son rabattement sera limité à 1 mètre pendant les travaux. En situation normale, le débit de pompage ne devra pas dépasser 1 000 m3/heure et les début de rejet dans le milieu naturel seront très encadrés. Sept millions d’euros de mesures environnementales accompagnent le projet, afin de protéger un périmètre comprenant le polder et la réserve naturelle voisines d’Erstein. Un comité scientifique surveillera l’évolution des biotopes sur une période de vingt ans.Mathieu Noyer