Le 8 septembre 2017, la Convention pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires entrera en vigueur. Établie en 2004 au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI), organe de l'ONU, il lui fallait la ratification par un ensemble d'états représentant plus de 35 % de la flotte mondiale des navires de commerce pour entrer en vigueur. Avec l'entrée de la Finlande dans le processus, c'est chose faite. 52 Etats l'ont désormais ratifiée. Son objectif : éviter la dissémination d'organismes d'une région à l'autre en fixant des règles pour la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires. En effet, les navires larguent dans leur port d'arrivée une eau de mer, d'estuaire ou de fleuve, pompée au départ. Cette eau dite de ballast, qui sert de lest, est essentielle à leur navigation. Mais de nombreux organismes (des micro-organismes aux crustacés), sont ainsi transportés, provoquant au lieu de débarquement au mieux la prolifération d'espèces indésirables, au pire des maladies dans les élevages de coquillages ou même parmi la population. Une épidémie de choléra au Pérou a ainsi été imputée à des rejets d'eaux de ballast en provenance d'Asie du sud-est. La plupart des navires devront mettre en place un plan de gestion de leurs eaux de ballast et tenir un registre précisant une traçabilité des eaux. A terme, ils devraient s'équiper d'un système de traitement des eaux de ballast à bord. Plusieurs sociétés comme Siemens ou RWO proposent des solutions de traitement par rayons ultraviolets ou électrochloration dont certaines ont déjà été validées par l'OMI. En France, la société Bio-UV commercialise Bio-Sea combinant filtration mécanique et traitement UV qui a remporté un prix Entreprises et Environnement en 2014. L'OMI a aussi mis en place un programme de partenariats GloBallast pour soutenir la recherche de solutions pour résoudre le problème des eaux de ballast. Pauline Rey-Brahmi