Anticiper les efflorescences de microalgues toxiques en milieu marin, c'est l'objectif de ce kit développé dans le cadre du projet européen Midtal,en voie de commercialisation par la société Microbia Environnement. Elle vient de remporter le Trophée export des éco-entreprises dans la catégorie start-up. Ce trophée vise à "récompenser la stratégie à l'international d'une start-up contribuant au développement durable".L'analyse proposée par Microbia Environnement est basée sur la technique de microarray, ou biopuce. Elle permet de détecter et quantifier 41 espèces de microalgues toxiques en quatre heures. Alors que les tests actuels prennent du temps et permettent d'évaluer le niveau de contamination, le kit détecte de faibles niveaux de concentration de cellules actives sous les seuils réglementaires. Cela permet d'en faire un outil d'alerte et d'anticipation des risques pour l'aquaculture, la conchyliculture ou la baignade. Microbia Environnement envisage de développer par la suite un kit similaire pour les eaux douces où les enjeux de santé publique sont aussi importants. Dans le cadre du projet européen SMS, la société travaille aussi sur un capteur qui détecterait directement les microalgues actives dans le milieu pour une surveillance en continu. L'entreprise basée à Banyuls-sur-Mer a par ailleurs remporté le même jour le prix Alfred Sauvy visant à accompagner une jeune entreprise à se développer dans les Pyrénées-Orientales.