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Traitement de l'eau : tester la filière UV pour réutiliser les eaux usées traitées

PUBLIÉ LE 10 FÉVRIER 2017
LA RÉDACTION
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Par Xavier Bayle, directeur technique et R&D de Bio-UVCréée en mai 2000 à Lunel (Hérault), Bio-UV est une PME industrielle innovante spécialisée dans la fabrication d’appareils de traitement de l’eau par ultraviolets (UV-C) pour des applications allant de la désinfection des eaux de piscines et spas, potabilisation, traitement tertiaire des eaux usées et leur réutilisation et désinfection des eaux industrielles. En 2011, la société a même commercialisé un traitement des eaux de ballast de bateaux. Bio-UV est certifiée Iso 9001. De nombreux systèmes UV de la société sont certifiés NSF 50, Önorm et agréés par le ministère de la Santé.Le marché de réutilisation des eaux usées traitées (Reut), en pleine croissance à l’export, représente un important levier de développement commercial pour la société qui a souhaité participer au projet Nowmma. Lancé par le groupe Saur, soutenu par le Pôle eau et la DGE dans le cadre de l’appel à projets Eco-Industries, ce projet de recherche a réuni pendant deux ans (2014-2015) de nombreux partenaires, industriels, collectivités, instituts de recherche universitaires, dont l’École des mines d’Alès. Son objectif, proposer une filière de réutilisation d’eaux usées (Reut) adaptée au contexte français et exportable dans le bassin méditerranéen.La plateforme expérimentale installée dans le cadre du projet a été raccordée à la station d’épuration de Mauguio (Hérault) d’une capacité de 24 000 EH. Deux filières principales ont été testées. L'une est une filière à stockage court intégrant un prétraitement sur tamis 2,5 mm suivi d’une filtration à sable (avec et sans injection de chlorure ferrique, stockage et réacteur UV) et l'autre, une filière à stockage long intégrant une préfiltration sur tamis 2,5 mm, un tamis 200 microns et un pilote d’ultrafiltration. Le réacteur UV utilisé pour la filière à stockage court est un réacteur cylindrique en inox conçu par Bio-UV. Basé sur le design d’une gamme existante, il est équipé de 3 lampes UV basse pression à amalgame. Le réacteur dispose de déflecteurs interne destinés à optimiser le flux hydraulique, et d’un dispositif de nettoyage mécanique automatique des gaines quartz. L’ensemble est piloté par un automate qui régule la puissance des lampes pour faire varier la dose UV. La dose UV délivrée de 400 J/m² est contrôlée à l’aide d’un capteur mesurant en continu l’intensité UV dans le réacteur.Les tests de suivi des différentes filières ont été menés pendant deux ans (2014-2015) pendant les campagnes d’irrigation. Des analyses bactériologiques (E.Coli, Entérocoques, Spores BASR ) ont été réalisées de façon hebdomadaire. Pour le suivi de la filière UV, des échantillons d’eau ont été pris en entrée et en sortie de filtre à sable et en entrée et en sortie de réacteur UV.Les analyses ont ainsi montré que la filtration sur sable agit sur la physico-chimie de l’eau, mais n’impacte pas ou peu la bactériologie. Le filtre à sable a néanmoins démontré sa capacité à maintenir la qualité de l’effluent au niveau de la contamination particulaire, ce qui est important pour garantir l’efficacité de la désinfection UV. En outre, les indicateurs bactériologiques suivis, à savoir E. Coli et Entérocoques ont été considérablement réduits, voire totalement éliminés, par le réacteur UV. Les Spores BASR ont montré une résistance au traitement UV supérieure aux bactéries fécales, avec une réduction moyenne de 2 log (ufc/100 ml) sur le réacteur pour une dose UV de 400 J/m². Pour atteindre les 4 log de réduction requis sur l’ensemble de la filière par l’arrêté « Reut » du 25/06/2014, la dose UV a été augmentée de 400 à 600 J/m² lors des deux dernières semaines d’irrigation. Cela a permis d’obtenir 3,5 log d’abattement sur cet indicateur sur le réacteur seul, correspondant à un abattement total des spores présents en entrée, et jusqu’à 5 log (ufc/100 ml) sur les bactéries fécales.D’après ces résultats, la filière UV est capable de fournir une eau de qualité A conformément à l’arrêté du 25/06/2014 ,et ce, sur toute une période d’irrigation estivale à partir de l’effluent brut. En outre, le traitement UV s’adapte à la fois à la charge de l’effluent et aux objectifs de rejet. En comparant les résultats des deux filières testées sur une station d’épuration de type boues activées, le traitement UV s’avère bien adapté aux effluents secondaires en sortie de clarificateur, et plus robuste que l’ultrafiltration. Le procédé membranaire permet d’obtenir des effluents d’une très bonne qualité biologique, mais reste très sensible aux éventuelles dégradations de qualité des effluents secondaires et demande une maintenance importante.Pour Bio-UV, le projet Nowmma a donc servi de démonstrateur. Les résultats encourageants devraient contribuer au développement de la société sur ses marchés à l’exportation et lui permettre de remporter des appels d’offres dans différents pays du pourtour méditerranéen, notamment au Maghreb. Car si les projets de Reut ont du mal à percer en France avec une règlementation très contraignante, cette pratique se développe rapidement dans les pays du bassin méditerranéen, pour lesquels des problèmes de disponibilité en eau existent.Lire aussi :- Désinfection UV, un fort potentiel pour toutes les eaux- Un système UV dernière génération pour Chambéry Métropole, par Jean-Paul Sachoux, directeur associé d’Abiotec- Réhabilitation réussie en Normandie, par Émilie Leclercq-Morelle, experte process assainissement chez Veolia Eau 
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