« Le planning des travaux a été réétudié pour mieux amortir l'investissement du projet », explique un communiqué publié suite au comité de suivi du projet du 8 février dernier. En effet, en juin dernier EDF décidait de reporter le démarrage des travaux d'abaissement du barrage de Poutès en Haute-Loire. En cause, des arguments financiers. « Compte tenu de l'investissement important que ce projet représente et de la forte baisse des prix prévisionnels de vente, EDF a décidé de repousser le démarrage des travaux, le temps de trouver des solutions économiques qui garantiront l'équilibre dans la durée du contrat de concession », détaillait un communiqué. Des études ont alors été lancées autour de l'optimisation financière du projet pour garantir la viabilité économique du contrat de concession renouvelé en 2015. La mise en service du "Nouveau Poutès" est désormais prévue pour 2022 au lieu de 2019. En 2017 et 2018, les sédiments les plus mobiles seront remontés mécaniquement sur les rives pour éviter qu'ils ne soient entraînés lors des vidanges nécessaires aux travaux. Le projet vise à abaisser la hauteur du barrage de 17 à 4 mètres pour faciliter la continuité piscicole sur l'Allier, ainsi que le transit sédimentaire ; tout en continuant d'alimenter l'usine hydroélectrique de Monistrol-d'Allier. La longueur de la retenue passera de 3500 m à 300 m environ. Des passes à poissons seront installées ainsi que des clapets inversés pour faciliter le passage des sédiments. Le débit réservé de la rivière passera de 2,5 à 4 m3/s.Le communiqué rappelle néanmoins que "d'autres leviers économiques et techniques doivent encore être actionnés dans l'avenir. Ils vont continuer à mobiliser l'ensemble des parties prenantes du projet. Tout au long du chantier, il sera nécessaire de renforcer l’intelligence collective entre acteurs privés et publics pour réussir à concilier production d’hydroélectricité et restauration de la population de saumons sauvages de la Loire."PRB