Juridiquement, les notions d’assainissement non collectif regroupé ou d’assainissement semi-collectif n’existent pas. Il y a d’une part, jusqu’à 20 équivalents habitants (EH) l’assainissement non collectif encadré par trois arrêtés spéciaux modifiés en 2009 et 2012, et d’autre part, l’arrêté du 21 juillet 2015 valable pour toutes les installations au-delà de 20 EH. Tout dépendra alors du type de gestion. Si la maîtrise d’ouvrage des installations est publique, on est dans le domaine de l’assainissement collectif. Si elle est privée, on est en assainissement non collectif.Bien souvent réalisés dans le cadre des schémas d’assainissement, les zonages d’assainissement soumis à enquête publique établissent dans les communes différents secteurs relevant soit du collectif avec obligation de raccordement dans les 2 ans, soit de l’assainissement non collectif. Le choix des zones est influencé par de multiples considérations technico-économiques comme la nature du sol, la densité de l’habitat, la proximité de réseaux d’assainissement collectif et par des projections de l’accroissement démographique dans les secteurs visés. L’assainissement dit « semi-collectif » se retrouve ainsi indistinctement dans les deux zones.Bourgs, hameaux, campings ou lotissements isolés, il existe bien techniquement une problématique commune aux petites capacités d’épuration groupées, entre 20 EH et environ 1 000 EH. Concernant les procédés à mettre en œuvre sur ces petites installations, plusieurs critères techniques sont à analyser. Qui dit petit, dit souvent rustique. Le plus simple - en termes de fonctionnement et d’exploitation - est bien souvent le mieux adapté. Les lagunes, les filtres à sable et autres filtres plantés de roseaux ont cet avantage, mais sont en revanche des procédés extensifs qui nécessitent du foncier disponible. Dans le cas contraire, des procédés compacts comme les biodisques, les filtres compacts à copeaux de coco, voire des microstations dans certains cas complexes, peuvent être intéressants. Ainsi, à chaque situation, sa solution.Alexandra DelmolinoContributions1. Par Gilles Malamaire, chargé de mission évaluation de techniques innovantes à l’Agence régionale pour l’environnement & l’écodéveloppementLes filtres plantés de roseaux, une solution en ANC regroupé2. Par Cyril Cotte, directeur des études chez MSE-OTV ToursLes disques biologiques, un procédé compact et adaptable3. Par Philippe Monnerie, cogérant d’EF ÉtudesMicrostation adaptée à la compacité du petit collectif