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Accueil > Actualités > Eau > La Vendée voit dans ses eaux usées une source d'eau potable
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La Vendée voit dans ses eaux usées une source d'eau potable

PUBLIÉ LE 3 MAI 2017
LA RÉDACTION
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En novembre dernier se tenait au Puy-du-Fou, sur le territoire du syndicat départemental Vendée Eau, le colloque de clôture du projet européen Demoware. « L'objectif était de lever les barrières sur la réutilisation des eaux usées avec différentes thématiques d'études. Nous avons fait l'objet d'une étude de faisabilité pour l'alimentation d'une retenue d'eau destinée à produire de l'eau potable », détaille Jérôme Bortoli, directeur général de Vendée Eau. Demoware associait 27 partenaires dont Veolia pour un budget de 10 millions d'euros  dont la moitié est financée par l'Union européenne. Il s'est appuyé sur plusieurs sites de démonstration déjà en place en Europe et en Israël avec différentes problématiques : arrosage d'espaces verts, réutilisation pour des process industriels, etc. Le projet de réutilisation des eaux usées traitées de la Step des Sables-d'Olonne est antérieur à Demoware. Le département est confronté à un stress hydrique qui devrait devenir de plus en plus marqué dans les années à venir. En plus d'une problématique de ressources (90 % de l'eau potable provient de ressources en surface), l'augmentation saisonnière de population fragilise aussi le territoire littoral. « Le projet Explore 2070 a montré qu'il y aurait en France des zones en tension pour la production d'eau potable. La Vendée en fait partie », insiste Jérôme Bortoli. D'ici 2025, le département pourrait manquer de 8 millions de mètres cubes d'eau sur 44 millions distribués chaque année. Vendée Eau travaille donc depuis de nombreuses années à un ensemble de solutions qui pourraient lui permettre de faire face : économies d'eau, recherche de sources souterraines, transfert d'eau mais aussi d'autres réponses moins conventionnelles comme la rehausse de barrages, l'utilisation d'anciennes carrières pour le stockage d'eau brute, le dessalement d'eau de mer et la réutilisation d'eaux usées traitées. Le projet Jourdain, étudié dans le cadre de Demoware, prévoit d'acheminer via une conduite d'une vingtaine de kilomètres des eaux usées traitées de la Step des Sables-d'Olonne - actuellement rejetées en mer -  dans le cours d'eau du Jaunay en amont d'une retenue servant à l'approvisionnement en eau potable. « Nous souhaitons désormais construire un démonstrateur d'une capacité de 150 m3/h qui permettrait d'évaluer certaines inconnues comme le lieu d'injection des eaux traitées dans le cours d'eau, les performances des traitements, de mesurer l'impact sanitaire et environnemental mais aussi l'acceptation sociale  », précise le directeur. Le coût total envisagé est compris dans une fourchette de 10 à 15 millions d'euros dont la moitié environ serait constituée par les études : suivis analytiques, sociologiques, etc.Une première phase, ces deux prochaines années, permettra d'approfondir les études de faisabilité réalisées par Demoware. Le syndicat a déposé une demande d'aide à l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Ensuite, l'infrastructure pourrait être construite d'ici à 2019 ou 2020 avec un suivi analytique jusqu'en 2025. Dans le cadre du projet européen, le syndicat a déjà réalisé une campagne d'analyses sur une Step du département rejetant déjà des eaux usées traitées dans un cours d'eau alimentant à 15 km en aval une retenue d'eau destinée à l'alimentation en eau potable. « Une situation existante qui nous a permis de voir ce que donnait un système de ce type  », explique le directeur. Les eaux traitées en sortie de Step, l'eau de la rivière en différents points et l'eau de la retenue ont été analysées pour vérifier les capacités d'autoépuration de la rivière et de la retenue en fonction des polluants potentiels. Une expérimentation qui a permis d'orienter les réflexions futures (lieu de rejet, débit) pour le projet Jourdain. Devant les risques sanitaires potentiels, il faudra d'abord obtenir l'aval des services de l'Etat qui suivent le projet de très près. L'Anses a été saisie par la Direction générale de la Santé en 2014 sur cette thématique. N'ayant pas encore assez d'éléments pour se prononcer sur le projet, elle a donc élaboré des « lignes directrices permettant de définir les éléments et documents indispensables à l'instruction du dossier ». Pauline Rey-Brahmi
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