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Eau potable : pilotage et planification à l’échelle de directions régionales

PUBLIÉ LE 21 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Par Laurent Camaille, responsable technique d’exploitation, direction régionale Rhin-Rhône, SaurSaur assure une couverture nationale du territoire grâce à six directions opérationnelles, huit centres de pilotage opérationnel (CPO), vingt directions régionales et soixante agences. La direction régionale Rhin-Rhône couvre 15 départements de l’Alsace à la Nièvre et de la Meuse à la Saône-et-Loire comprenant 110 collectivités et 200?000 abonnés au service de l’eau. Sur ce territoire, le délégataire exploite et entretient 892 ouvrages de stockage d’eau potable de 10 à 14 000 m3. Il s’agit en majorité d’ouvrages semi-enterrés (2/3) mais un certain nombre de réservoirs sont surélevés (1/3), le plus grand mesurant 60 m de haut et d’un volume de 3 000 m3. Les ouvrages semi-enterrés sont principalement situés dans les régions vallonnées et montagneuses ; ils sont moins contraignants en termes de sécurité car plus faciles d’accès pour les équipes.L’entretien des réservoirs est une obligation réglementaire et contractuelle qui obéit à des règles précises tant dans son organisation que dans ses méthodes. Il est réalisé une fois par an conformément aux articles R. 1321-55 et R. 1321-56 du code de la santé publique ou ponctuellement après des travaux, des interventions sur les ouvrages ou suite à une dégradation de la qualité de l’eau. Saur, très attaché à la sécurité de son personnel, dispense au moins une fois par an des formations pour toutes ses équipes sur les exploitations.Pour sa direction régionale Rhin-Rhône, l’organisation des campagnes annuelles d’entretien des réservoirs est gérée depuis le centre de pilotage opérationnel de Lyon, véritable centre de contrôle et d’analyse des données des services d’eau et d’assainissement des collectivités. Par ce biais, les experts, les ordonnanceurs et les agents de terrain sont connectés en temps réel. Cette organisation permet de programmer toutes les interventions liées à l’exécution d’un contrat, de tracer le compte rendu et de faire partager ces données à la collectivité grâce à une plate-forme d’échange dédiée, appelée CPO Online. Une préplanification est faite automatiquement à date anniversaire du précédent nettoyage des ouvrages par les outils informatiques. Les ordonnanceurs du CPO la reprennent ensuite et la lissent sur l’année afin de privilégier le maintien de la ressource et ne pas avoir d’impacts sur la qualité et la continuité de service.La direction régionale Rhin-Rhône a fait le choix de spécialiser des agents pour l’entretien des ouvrages d’eau potable. Ainsi trois techniciens spécialisés, avec le matériel spécifique dédié sont mis à la disposition des équipes d’exploitation. Ils ont chacun un périmètre d’action défini : la Lorraine avec 329 ouvrages, le nord de la Bourgogne et la Franche-Comté avec 270 ouvrages et le sud de la Bourgogne et le nord du Rhône avec 293 ouvrages.Ces agents interviennent toujours avec un ou plusieurs agents d’exploitation pour réaliser l’entretien dans des conditions de sécurité maximale, avec des règles d’hygiène très strictes. En effet, l’entretien d’un réservoir d’eau potable doit éliminer les dépôts sur les parois et retirer les boues déposées au fond de l’ouvrage afin de ne pas altérer la qualité microbiologique de l’eau distribuée.L’ouvrage à nettoyer est isolé du réseau et son alimentation est arrêtée par les équipes d’exploitation 1 ou 2 jours avant l’intervention afin que toute l’eau soit consommée par les abonnés du secteur. Le technicien procède alors au lavage de la cuve avec les équipements de protection individuelle nécessaires : casque, chaussures de sécurité, combinaison imperméable, gants, lunettes, masque respiratoire ventilé, détecteur multigaz, téléphone. Il est aussi accroché en permanence à un filin stop-chute et dispose d’un harnais antichute. Il dispose aussi d’un véhicule équipé du matériel nécessaire (cuve de stockage d’eau, nettoyeur haute pression, pulvérisateur, pompe de vidange, groupe électrogène, lampes, tuyaux, cordes, balais, bac pédiluve…). Un technicien réalise en moyenne deux interventions par jour sur les ouvrages de moins de 1 000 m3 et peut passer deux jours sur les plus gros réservoirs.L’entretien se décompose en trois étapes. La première consiste en un nettoyage haute pression des parois du réservoir. Si le réservoir est sale, avec des dépôts adhérents ou importants (oxydes de fer, manganèse, calcaire), le technicien procède à un second nettoyage chimique à l’aide d’un produit désincrustant, puis procède à un rinçage avec neutralisation des eaux de rinçage et contrôle du pH par un test bandelette avant rejet dans le milieu naturel. Suit une désinfection avec un temps de contact de 20 minutes d’un produit à base de peroxyde d’hydrogène. Ce produit est utilisé avec une dilution adaptée au type de lavage réalisé (haute pression ou chimique). Enfin, un rinçage complet suivi d’un contrôle de qualité est réalisé avant remise en service.À la suite de l’intervention, tous les agents équipés de smartphones consignent les opérations réalisées et transmettent directement les données au CPO. Le technicien renseigne la quantité de dépôt trouvé dans le réservoir et sa qualité (sable, boue, etc.) ; il note également l’état des parois, du mobilier d’accès et de tous les équipements et signale les éventuels travaux à réaliser. Toutes ces données sont consultables en ligne par la collectivité et sont ensuite intégrées au rapport annuel du délégataire. 
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