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Bassins Rhône-Méditerranée et Corse : l'état des eaux s'est amélioré en 2017

PUBLIÉ LE 28 MARS 2018
E.G
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Bassins Rhône-Méditerranée et Corse : l'état des eaux s'est amélioré en 2017
D’après le rapport 2017 de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, 52% des rivières de ces bassins sont en bon état.

Le 27 mars dernier, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse a publié son rapport 2017 sur l’état des eaux. Celui-ci s’appuie sur 4,5 millions d’analyses annuelles effectuées dans les rivières, nappes d’eau souterraine et lacs des bassins Rhône-Méditerranée et Corse. « Les résultats montrent une baisse très nette de la pollution domestique et une tendance à l’amélioration des concentrations en micropolluants (pesticides, métaux) en rivière même si de nouvelles molécules non mesurées jusqu’ici font leur apparition dans le faisceau de la surveillance », explique l’agence de l’eau dans un communiqué. Ceci grâce « à des politiques en faveur d’une agriculture plus durable et aux investissements effectués par les industriels pour mieux traiter les eaux usées ». Ainsi, 52% des rivières sont en bon état. Pour la Corse seule, ce chiffre atteint 86%.

Moins de pesticides dans les rivières

Ce rapport souligne qu’en une dizaine d’années, la toxicité des pesticides dans les rivières a chuté de moitié, « une baisse principalement due à l’évolution de la réglementation qui retire progressivement du marché les substances les plus toxiques », est-il précisé. Néanmoins, les pesticides restent les substances toxiques les plus présentes dans les eaux : le glyphosate en première position. Les niveaux de métaux relevés dans les cours d’eau ont été divisés par six : « Aujourd’hui, plus aucune pollution métallique n’est par exemple identifiée sur l’Arve (74) ou sur la Bienne (39) au-delà des normes autorisées », précise l’agence de l’eau. Quant aux concentrations d’hydrocarbures, même si elles ont été divisées par quatre en dix ans, elle « restent quinze fois supérieures aux normes et valeurs guides environnementales ».

« Au total, plus de 400 substances sont présentes dans les eaux des bassins Rhône-Méditerranée et Corse sans que toutes puissent être comparées à des normes de qualité environnementales. La comparaison ne concerne en effet qu’environ 200 substances pour lesquelles des normes existent. Il reste donc difficile de connaître exactement les niveaux de toxicité dans le milieu », explique l’agence de l’eau. Sans compter les possibles « effets cocktails » dus à la présence de plusieurs polluants et qui sont encore peu connus. De façon générale, l’amélioration de la qualité physicochimique de l’eau a eu un impact positif sur la faune et la flore de ces milieux. « Cependant, l’amélioration de la qualité biologique révélée par la présence d’invertébrés est moins spectaculaire que celle des concentrations en polluants car ces petits animaux sont également tributaires de la qualité des habitats donc du bon fonctionnement de la rivière », remarque l’agence.

Barrages et prélèvements

Par ailleurs, l’agence de l’eau insiste sur l’importance de la renaturation des cours d’eau, pour « lutter contre les crues, aider la rivière à s’auto-épurer et favoriser le retour de la biodiversité ». L’agence souligne que les barrages, présents sur la moitié des rivières des bassins Rhône-Méditerranée et Corse, notamment dans les massifs alpins et sur les grands cours d’eau aménagés « contribuent au recul de la côte ». En effet, « les poissons circulent mal et les sédiments, bloqués derrière ces obstacles, arrivent difficilement jusqu’à la Méditerranée ». Le rapport annuel souligne également que 40% des rivières sont perturbées par des prélèvements trop importants, qui auront tendance à s’aggraver avec le changement climatique. « Face à ce constat, la préservation des zones humides, véritables réservoirs d’eau, et la chasse au gaspillage de l’eau sont deux solutions efficaces pour s’adapter au manque d’eau », indique l’agence.

Enfin, d’après ce bilan, 82% des nappes souterraines du bassin Rhône-Méditerranée sont en bon état et 100% sur le bassin Corse. « Seule la pollution par les nitrates ne régresse pas. Quant aux pesticides, certains produits interdits comme les triazines (herbicides) sont encore régulièrement retrouvés dans les eaux du fait de leur rémanence, à des concentrations supérieures aux normes exigées pour l’alimentation en eau potable », souligne néanmoins l’agence de l’eau.
Le Rhône au défilé de Donzère / Wikimedia Commons
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