Les 300 collaborateurs de l’agence de l’eau Loire-Bretagne viennent de saluer la mémoire, ce 12 mars, de Bernard Bonneviot, le premier directeur de l’établissement, dont le décès est survenu le 5 mars à l’âge de 96 ans.
Ingénieur du génie rural, Bernard Bonneviot était devenu, le 28 octobre 1966, le premier directeur de l’agence financière de bassin Loire-Bretagne, en même temps que ces alter ego des cinq autres agences. Issus de loi sur l’eau de 1964, ces établissements détonent alors dans le paysage administratif français.
Un an plus tôt, en octobre 1965, Bernard Bonneviot est chargé, en tant que chef de mission technique Loire-Bretagne, de coordonner les études hydrauliques réalisées par toutes les administrations concernées sur le bassin Loire-Bretagne pour préparer l’activité des futurs organismes de bassin.
Une fois nommé directeur général, il porte l’élaboration du premier programme d’intervention de l’agence et la mise en place des instances du bassin que sont le comité de bassin et le conseil d’administration. C’est en juillet 1968, que ce travail est présenté au conseil d’administration, qui l’approuve, avant le vote, en décembre 1968 par le parlement de l’eau. Ce premier programme d’intervention, qui a couvert les années 1969 à 1971, établit les premières redevances pollution et prélèvement.
« Il fallait faire connaître notre action et obtenir les versements des collectivités et des industries pour attribuer efficacement nos contributions financières. Commençait alors pour moi une activité de “représentant de commerce”, portant la bonne parole, auprès des maires, des conseils généraux et des unions d’industriels, à travers notre très grand territoire de Langogne, en Lozère, à Brest. Convaincre les administrations de notre complémentarité, les collectivités locales de ne pas s’opposer à notre action pour des motifs politiques, faire comprendre aux industriels que les redevances leur imposait une meilleure gestion de leurs eaux et faciliterait le financement de l’élimination de leur pollution », expliquait Bernard Bonneviot, en 2011, dans une interview accordée à l’agence de l’eau Loire-Bretagne.