Après les faibles précipitations du début d’année 2019, nombre de nappes d’eau souterraine affichent en mai des niveaux plus bas que la moyenne. Onze départements ont déjà pris des mesures de restriction d’eau.
« Sur l’ensemble du territoire, l’effet des faibles précipitations durant ces derniers mois se fait ressentir. La situation se dégrade légèrement en avril 2019 : les niveaux des indicateurs globaux demeurent autour de la moyenne à bas », a indiqué le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) ce mardi 14 mai. C’est particulièrement le cas en Adour-Garonne et à l’est de la Bretagne, où les niveaux qui étaient autour de la moyenne en mars sont désormais « modérément bas ».
Les « nappes des alluvions et cailloutis de Bourgogne et des alluvions et des couloirs fluvioglaciaires du Rhône amont », présentent également des niveaux « bas à très bas ». Le BRGM souligne que « la faible quantité de pluie tombée depuis le début d’année 2019 impacte de façon significative la recharge de ces nappes ». C’est également le cas pour la nappe sud de la plaine d’Alsace et la nappe des calcaires jurassiques du Berry. « En cas d’absence de pluies suffisantes engendrant une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, la situation pourrait devenir rapidement peu satisfaisante sur ces secteurs », alerte le BRGM.
23 arrêtés de restriction d’eau en cours
Actuellement, 23 arrêtés de restriction d’eau sont en cours dans 11 départements : l’Indre (niveau de crise) ; la Vienne et les Pyrénées-Orientales (niveau d’alerte renforcée) ; le Nord, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Charente, la Creuse, le Rhône, l’Ain, et l’Isère (niveau d’alerte).
Néanmoins, le BRGM souligne que plusieurs secteurs présentent des situations favorables avec des niveaux autour de la moyenne saisonnière. Parmi eux : les « nappes des formations complexes et alluviales des secteurs amonts et côtiers de la région Paca », les nappes du centre du bassin parisien, ou encore les nappes crayeuses du bassin Artois-Picardie et de Seine-Normandie.