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Les résidus de pesticides retrouvés dans l'eau du robinet sont en majorité des perturbateurs endocriniens

PUBLIÉ LE 17 JUIN 2020
EVA GOMEZ
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Les résidus de pesticides retrouvés dans l'eau du robinet sont en majorité des perturbateurs endocriniens
Ce mercredi 17 juin, l’ONG Générations Futures, publie un rapport qui démontre que les résidus de pesticides trouvés dans l’eau du robinet sont majoritairement des perturbateurs endocriniens ou des agents cancérogènes mutagènes ou toxiques.

A partir des données de contrôles sanitaires de l’eau du robinet, réalisés dans le cadre d’analyses réglementaires par les agences régionales de santé, l’ONG Générations Futures a « voulu savoir quelle était la proportion des résidus de pesticides quantifiés lors de ces analyses, ayant des propriétés cancérogène, mutagène, reprotoxique (CMR) ou perturbatrice endocrinienne (PE) ».

L’ONG a fait appel à un spécialiste du traitement des données, qui a filtré les données afin de ne conserver uniquement celles présentant le champ « Pesticides ». Sur 273.447 prélèvements au total, 25.566 correspondent à la recherche d’au moins une molécule de pesticides. Parmi eux, 8.835 « ont révélé la présence d’au moins un résidu de pesticide au-delà des limites de quantifications », souligne le rapport. Soit 35,6 % des analyses recherchant les pesticides.

56,8 % des résidus sont des perturbateurs endocriniens

« 38,5% des quantifications de résidus de pesticides sont des agents cancérogènes mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) et 56,8% sont des perturbateurs endocriniens », précise François Veillerette, directeur de l’ONG. Les substances les plus retrouvées sont la métolachlore, un herbicide interdit en France depuis 2003 et reconnu perturbateur endocrinien ; la simazine, un herbicide non approuvé au sein de l’Union européenne depuis 2004 et reconnu comme perturbateur endocrinien, ainsi que l’alachlore, un herbicide non approuvé au sein de l’Union européenne depuis 2006 et également reconnu comme perturbateur endocrinien. Des résidus d’anthraquinone, d’atrazine, d’oxadixyl et de dichlobénil ont aussi été retrouvés, ainsi que des résidus de trois substances encore autorisées : le métazachlore, le dimethaclor et le benzatone.

« Ces résidus de pesticides sont présents dans les nappes phréatiques alors qu’ils sont pour la plupart non autorisés depuis plus de dix ans », relève François Veillerette. « Il y a sans doute des produits autorisés qui descendent actuellement dans les nappes et que l’on trouvera dans l’eau du robinet dans une dizaines d’années », s’inquiète-t-il.

Harmoniser les méthodes et réduire l’utilisation des pesticides

Générations Futures insiste cependant sur les différences d’analyses selon les départements. « Il n’y a pas de cohérence sur l’ensemble du territoire et le nombre d’analyses des pesticides varie selon les départements », indique François Veillerette, en prenant l’exemple de deux départements voisins : l’Aisne et l’Oise. « Dans l’Aisne, il a été analysé 11 pesticides par prélèvement les ciblant, contre 151 dans l’Oise », détaille le directeur de l’ONG.

Ainsi, Générations Futures réclame une harmonisation des méthodes sur tout le territoire français et la création d’une liste de substances à rechercher systématiquement. « Après les échecs des premiers plans Ecophyto, il s’agit d’appliquer une politique efficace de réduction de l’utilisation des pesticides en agriculture, en tenant compte notamment de la stratégie européenne "De la ferme à la fourchette", qui vise une réduction de 50% de l’usage des pesticides, et de l’initiative citoyenne européenne qui demande une sortie des pesticides en 15 ans », estime François Veillerette. « Il faut encourager les agriculteurs qui prennent le risque d’aller vers une transition et qui expérimentent, il faut augmenter les aides qui leur sont attribuées, pour inciter un maximum d’agriculteurs à prendre cette voie », conclut-il.

Les données analysées correspondent à l’année 2019 et sont disponibles en open data sur le site data.gouv.fr.
Pixabay / DR
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