À l’occasion de la Journée internationale de l’eau du 22 mars, les agences de l’eau présentent leur appel à projets commun en faveur de l’accès durable à l’eau et à l’assainissement. Une première.
« Nous apportons ainsi notre pierre à l’édifice. » Nous, ce sont les six agences de l’eau, qui se sont regroupées pour lancer l’appel à projets inédit « Eau et solidarités internationales », destiné à soutenir des projets de collectivités ou d’associations dans les territoires où ces établissements publics ont noué des partenariats institutionnels. « Un quart de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable et la moitié est dépourvue d’assainissement fiable et efficace », rappelle en préambule Guillaume Choisy, directeur général de l’agence de l’eau Adour-Garonne et référent de l’action internationale des agences de l’eau.
« La stratégie internationale de la France pour l’eau et l’assainissement 2020-2030 identifie deux mécanismes majeurs portés par les agences de l’eau : le développement du modèle à la française par bassins qui fait que la France est reconnue à l’international comme un modèle de gestion intégrée, et la loi Oudin-Santini de 2005 qui autorise les collectivités et les agences de l’eau à mobiliser jusqu’à 1 % de leur budget eau et assainissement pour financer ou mettre en œuvre des projets de coopération internationale pour l’eau et l’assainissement », rappelle-t-il.
Accroître l’effet de levier
Le premier mécanisme a permis de soutenir 460 projets depuis 2013 dans 23 pays, le second a permis d’engager 30 millions d’euros d’investissements sur la période 2019-2020, dont la moitié par les agences de l’eau. Depuis 2013, 1 330 projets ont été aidés dans ce cadre. « L’objectif de ce nouvel appel à projets, c’est d’augmenter l’effet de levier en regroupant les communes ou les EPCI et d’atteindre 50 millions d’investissements », indique le directeur général de l’agence Adour-Garonne.
« L’objet de l’appel à projets est de rapprocher les deux voies d’intervention que sont la coopération institutionnelle avec les pays et les actions concrètes, précise Marc Hoetzel, directeur général de l’agence de l’eau Rhin-Meuse. En faisant converger nos actions dans un seul appel à projets, l’effet de levier sera supérieur. L’enveloppe est unique et le taux d’aide également unique est plus attractif. »
Jusqu’à 70 % d’aides
Concrètement, les projets proposés devront induire la mise en place d’infrastructures et équipements durables, en faveur de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que la protection des ressources en eau, la préservation de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique, notamment à travers la mise en place de solutions fondées sur la nature.
Ces projets devront être situés dans les territoires où les agences de l’eau promeuvent et accompagnent le développement de la gestion intégrée des ressources en eau (Gire). Une priorité est donnée aux pays rattachés à la catégorie des pays les moins avancés (liste OCDE). Chaque projet pourra obtenir une subvention allant jusqu’à 70 % du montant éligible, l’enveloppe globale s’élevant à 2 millions d’euros. Le règlement de l’appel à projets est disponible sur le site lesagencesdeleau.fr Dépôt des dossiers avant le 30 juin 2021.