Un cessez-le-feu entre Veolia et Suez a été déclaré ce lundi 12 avril, actant sur un rapprochement entre les deux rivaux. Après des mois de négociations, les Conseils d’administration sont parvenus à trouver un accord, dimanche soir, sur les principales conditions de ce rapprochement. Celles-ci concernent d’abord le prix de 20,50 euros par action Suez, contre 18 euros proposés jusqu’alors par le groupe Veolia. C’est un « accord de principe qui reconnaît la valeur de Suez », déclare Philippe Varin, président du Conseil d’administration de Suez.
Avec cet accord, un nouveau Suez verrait le jour « avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 7 milliards », auxquels le groupe Veolia renonce. Il devrait être constitué majoritairement d’un groupe d’actionnaires français « comprenant des partenaires financiers des deux groupes et les salariés ».
En échange, Suez accepte la fusion souhaitée par Veolia pour « la mise en œuvre du projet de constitution du champion mondial de la transformation écologique, de l’ordre de 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires, au travers de l’offre publique d’achat, au sein duquel demeureront tous les actifs stratégiques identifiés par Veolia ».
🔴#BreakingNews@Veolia et SUEZ annoncent être parvenus à un accord permettant le rapprochement entre les deux groupes
— SUEZ (@suez) April 12, 2021
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Résiliation des accords de cession prévus par Suez
L’accord met également fin aux accords de cession lancés par Suez. Le dernier en date concerne la vente de son activité Recyclage et valorisation en Australie à Cleanaway pour un montant de 2,52 milliards de dollars australiens. Une cession que Veolia avait jugé de « stratégique ».
L’accord stipule ainsi la résiliation des accords avec Cleanaway concernant la vente des actifs en Australie. Mais prévoit aussi la « désactivation de la fondation néerlandaise dans le cadre des annonces de Suez » qui interdisait notamment la vente de ’’Suez Eau France’’, « ce qui permet à Veolia d’acquérir l’ensemble des actifs désignés comme stratégiques dans le projet de note d’information déposé le 8 février dernier auprès de l’Autorité des marchés financiers ».
« La conclusion d’un accord entre SUEZ et Veolia qui permet la construction du champion mondial de la transformation écologique autour de Veolia, en offrant à la France un acteur de référence dans un secteur qui est probablement le plus important de ce siècle. Cet accord est bénéfique pour tout le monde : il garantit la pérennité de Suez en France de manière à préserver la concurrence et il garantit l’emploi. Toutes les parties prenantes des deux groupes sortent donc gagnantes. Le temps de l’affrontement est terminé, le temps du rapprochement commence », a commenté Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia.