Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, ont lancé, le vendredi 28 mai, le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique. En ligne de mire : une feuille de route commune et opérationnelle en janvier 2022.
Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, ont présenté, le vendredi 28 mai, dans le cadre du lancement du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique les groupes thématiques et les travaux qui vont mener. L’objectif de ces rencontres : aboutir en janvier 2022 « à une feuille de route commune et opérationnelle pour l’adaptation et la protection de notre agriculture aux défis du changement climatique », explique-t-on dans un communiqué.
Réunir les parties prenantes
« Voulu par le président de la République », rappelle le gouvernement, le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique vise à identifier, avec l’ensemble des parties-prenantes (agriculteurs, ONG, élus…) et dans la continuité des Assises de l’eau, des solutions concrètes s’appuyant sur les connaissances scientiques actuelles et établir une feuille de route afin d’apporter les outils nécessaires à l’adaptation et à la protection des agriculteurs face aux aléas du changement climatique, « en complément des premières mesures mises en œuvre dans le cadre du volet agricole du plan France Relance », précise le communiqué.
« Si nous voulons que nos agriculteurs continuent à nous nourrir, il faut que nous leur donnions les moyens techniques et économiques pour accroître leur résilience. C’est tout le sens de ce Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique », affirme Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. « Nous avons un défi et une responsabilité partagée : accompagner les agriculteurs dans les transitions à l’œuvre tout en préservant l’environnement, notre bien commun. Ces enjeux de long terme et situations d’urgence face à des aléas, gel ou sécheresse devenus trop fréquents, doivent nous amener à dessiner un modèle plus sobre et équilibré entre ressources disponibles, besoins et usages. La place du ministère de la Transition écologique, en charge de la politique de l’eau, est bien aux côtés des agriculteurs dans ce destin commun », a précisé Bérangère Abba, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité.
Trois groupes de travail
Trois groupes de travail ont été constitués pour « se doter d’outils d’anticipation et de protection de l’agriculture dans le cadre de la politique globale de gestion des aléas climatiques » ; « renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d’élevage, les infrastructures agroécologiques et l’efficience de l’eau d’irrigation » ; « accéder à une vision partagée et raisonnée de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme ».
Chaque groupe sera porté par des personnalités qualifiées mandatées par les ministres et bénéficiera du soutien de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et d’instituts techniques. Une fois les groupes constitués avec les parties prenantes volontaires (organisations professionnelles agricoles, collectivités en charge de l’assainissement, de l’eau potable ou de l’aménagement du territoire, associations de protection de l’environnement, associations de consommateurs, membres des comités de bassin concernés par les sujets agricoles, fédération nationale de pêche, Agences de l’eau, Office français de la biodiversité), organiseront les travaux et veilleront au respect du cadrage présenté.
Vers une feuille de route en janvier 2022
Le groupe sur les outils d’anticipation et de la protection de l’agriculture sera présidée par Frédéric Descrozaille, député de la première circonscription du Val-de-Marne, Hervé Lejeune, membre du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) en étant le rapporteur. Le groupe sur le renforcement de la résilience de l’agriculture sera présidée par Anne-Claire Vial, présidente de l’Actat-les instituts techniques agricoles, avec François Champanhet, membre du CGAAER, comme rapporteur. Le groupe sur le partage d’une vision raisonnée des besoins et de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme aura pour coprésidents Jean Launay, président du Comité national de l’eau, et Luc Servant, de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), Hugues Ayphassaro, du Conseil général de l’environnement et du développement durable en étant le rapporteur. « Les six agences de l’eau sont disponibles pour participer aux groupes de travail Renforcer la résilience de l’eau et Accéder à une vision partagée et raisonnée aux ressources en eau », a twitté Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, le même jour.
Les premières réunions des groupes de travail doivent se tenir en juin pour un premier point d’étape à l’automne 2021 en format plénière, la fin de la présentation de la feuille de route globale intervenant en janvier 2022.