Feu vert pour le déploiement de la technologie de traitement de l’eau à l’Osmose inverse basse pression (OIBP), sur le site d’Arvigny. Cet avis favorable a été rendu le 20 juillet 2021 à l’issue de l’enquête publique menée dans le cadre de l’autorisation environnementale, sur le site d’Arvigny et sa conduite de rejet en Seine dans les 4 communes concernées (Savigny-le-Temple, Lieusaint, Nandy et Seine Port) du 13 mai au 21 juin 2021.
Le commissaire enquêteur a notamment estimé que le déploiement de l’OIBP à l’usine d’Arvigny constituait « une avancée technologique considérable dans le domaine de la distribution d’eau potable, jamais égalée à ce jour », et qu’elle correspondait aux attentes des usagers en matière de qualité de l’eau. Le rapport indique également que ce projet n’aurait pas d’impact sur le prix du m3 pour les usagers.
Ces conclusions confortent ainsi la position du Sedif. « N’en déplaise à certains élus et associations de l’Essonne et de la Seine-et-Marne, fortement hostiles au projet, cet avis est une excellente nouvelle pour les territoires adhérents au Sedif », s’est félicité André Santini, le président du Sedif.
La concrétisation de ce projet, pour un investissement de 34 millions d’euros, permettra au syndicat d’offrir à ses usagers « une eau de la meilleure qualité possible ». Mais il faudra attendre jusqu’en 2024 pour la mise en service complète de cette installation sur l’usine d’Arvigny qui deviendra la première usine équipée du traitement par OIBP.
Comment fonctionne ce procédé ?
Concrètement, cette décarbonatation de l’eau par filtration extrêmement fine (ou membranaire) utilise des membranes de nanofiltration qui retiennent différentes matières (sels, virus, ions, ou bactéries) et ce, sans l’ajout de réactif chimique.
Dans le cas du Sedif, l’eau sera puisée dans la nappe souterraine de Champigny et sera ensuite filtrée à l’usine d’Arvigny à l’aide de l’OIBP. L’eau filtrée sera « pure, sans calcaire et sans chlore, mais aussi débarrassée d’un maximum de perturbateurs endocriniens et de tous micropolluants, comme les résidus médicamenteux », précise le Sedif.
L’eau qui ne franchira pas la membrane, soit 10 % du volume d’eau prélevé, sera restitué dans la Seine. Le rapport d’enquête a précisé que la réalisation d’une canalisation de rejet des effluents en Seine, « ne constitue pas une zone de rejet dangereuse aux abords immédiats ni d’incompatibilité avec l’usine de production d’eau potable de Morsang-sur-Seine située en aval du rejet ».
Vers une généralisation de l’OIBP
L’établissement public qui gère le service de l’eau potable pour 135 communes de la région parisienne, et qui anticipe déjà les besoins en eau à Paris-Saclay, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le Syndicat entend investir 800 millions d’euros afin de déployer cette technologie dans l’ensemble de ses usines à horizon 2030 dans le cadre de son XVIe plan d’investissement (2022-2031).