D’un montant total de 49 millions d’euros (dont 25 millions d’euros pour Suez), le contrat est signé avec l’Onas, représentant le gouvernement du Sénégal, avec le concours financier de l’Agence française de développement (AFD), d’Invest International aux Pays-Bas et de l’Union européenne. Cette baie est depuis les années 1980 menacée par le développement urbain et l’installation d’industries polluantes à proximité, qui rejettent leurs effluents sans traitement suffisant. La baie reçoit également les eaux usées domestiques non traitées des habitations riveraines. L’objectif du programme entrepris par le gouvernement du Sénégal consiste à restaurer la qualité des eaux de la baie en réduisant la quantité des eaux usées rejetées dans la baie.
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D’une capacité de 26.000 m3/ jour, cette station d’épuration s’inscrit dans le cadre du programme de dépollution de la baie de Hann entrepris par le gouvernement sénégalais. Elle permettra la préservation de l’écosystème marin et l’amélioration de la situation sanitaire pour 500.000 habitants de 9 communes de Dakar. L’usine sera dotée d’un procédé de traitement des eaux usées la rendant plus économe en énergie, en réactifs chimiques, et moins émettrice d’odeurs grâce à un système de traitement afin d’améliorer l’intégration de l’ouvrage dans son environnement.
Un intercepteur et des stations de pompage
Outre la station d’épuration, le programme comprend un émissaire marin pour le déversement en mer des eaux usées traitées, un système de transport des eaux usées de la baie comprenant un intercepteur et des stations de pompage pour la collecte des effluents provenant des industriels et des populations, y compris du port autonome de Dakar. Pour la pérennité des infrastructures avec un entretien approprié, la réglementation dans le domaine de l’assainissement a été revue et un arrêté sera mis en place pour l’application du principe «pollueur – payeur». Cela permettra à la fois d’améliorer la situation sanitaire des populations, de protéger le milieu marin et de favoriser le retour des activités socio-économiques dans la zone, dont la pêche et le tourisme.