Avant travaux, les pertes étaient estimées à près de 2,1 millions de m3/an. Crédit : SDEA.
D’une cinquantaine d’années, ce réseau d’irrigation reliant le Rhône à la plaine de Chomérac en Ardèche était vieillissant et affichait des pertes en eau record. Le site a bénéficié du remplacement d’une partie des canalisations et de l’ajout de technologie de surveillance pour prévenir les incidents.
Le réseau d’irrigation agricole de la plaine de Chomérac depuis le Rhône est en cours de renouvellement depuis mi-février 2023 par les entreprises Rampa TP et Pompage Rhône-Alpes (PRA) basées au Pouzin (07). Au total 6,230 km de conduites sont remplacés par des canalisations en fonte ductile dont le revêtement multicouche Biozinalium est auto-cicatrisant, une technologie développée par Saint-Gobain PAM Canalisation. Ce réseau remplace les installations actuelles qui ont été construites en 1971, en béton, et dont le rendement est aujourd’hui de 30%..., avec des pertes estimées de près de 2,1 millions de m3/an. Le nouveau réseau est équipé d’une solution digitale de télésurveillance par sectorisation, qui permet de suivre le volume et le débit, et de contrôler en temps réel l’état du réseau afin d’alerter l’exploitant de toute casse ou de débit nul, et préserver ainsi la ressource en eau.
Une pression de 17 bars Propriété du Syndicat de développement, d’équipement et d’aménagement de l’Ardèche (SDEA), le réseau en cours de rénovation comprend deux secteurs, sur les 90 km que compte le réseau. La première portion se situe entre la station de pompage du Pouzin jusqu’aux départs vers Saint-Lager-Bressac (07) d’une part et Chomérac (07) d’autre part, soit 6,090 km ; la seconde de 140 mètres linéaires se situe de part et d’autre de la station de surpression installée à Chomérac, où la pression s’élève à près de 17 bars !
Suivre les débits en temps réel Le nouveau réseau est équipé d’une solution digitale de télésurveillance en temps réel, développée par Pompage Rhône-Alpes – PRA située au Pouzin (07) qui favorise la réactivité d’intervention, la maîtrise de la ressource en eau et l’économie d’énergie. Composée de débitmètres et de compteurs de sectorisation reliés à une supervision qui archive les données, cette solution permet la mesure et le suivi des débits de distribution et des fuites en différents emplacements, afin d’alerter l’exploitant de toute casse du réseau ou de débit nul. Grâce à ce système, il est également possible d’adapter le débit de la station de pompage, selon la demande en eau des champs situés en aval, ce qui contribue à économiser l’électricité nécessaire au pompage de l’eau. En France, 30% seulement des réseaux d’irrigation agricole sont équipés de systèmes similaires. Le montant total de ce chantier de modernisation des réseaux d’irrigation est de 10 millions d’euros HT.