Surfrider Foundation Europe fait entendre sa voix auprès de la Commission européenne en soumettant un livre blanc sur la sécurité maritime.
Alors que la question de la perte de conteneurs en mer demeure préoccupante, Surfrider Foundation Europe met en avant des mesures clés dans son livre blanc pour y remédier. Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la sécurité maritime, l’association appelle à une réglementation plus stricte et à une action concertée au niveau européen.
C’est en pleine révision de cinq directives européennes sur le transport maritime que Surfrider Foundation Europe remet son Livre Blanc pour la sécurité maritime à Adina Valean, Commissaire européenne à la Direction générale de la Mobilité et des Transports. Dans ce document, l’association propose l’instauration d’un seuil de tolérance relatif au poids des conteneurs, ainsi qu’un standard de qualité pour leur empilement et leur arrimage. Cette approche vise à prévenir les risques de perte de conteneurs et à garantir des normes de sécurité plus strictes dans le transport maritime. L’association insiste sur la nécessité d’identifier les conteneurs de pellets de plastique comme transportant des matières dangereuses, renforçant ainsi la responsabilité des parties prenantes dans la gestion de ces substances nocives.
L’ONG soulève également la question des scrubbers à boucle ouverte, des dispositifs utilisés dans le traitement des émissions des navires. Compte tenu de la toxicité des eaux rejetées en mer par ces dispositifs – révélée dans différents rapports dont celui du Conseil international pour l’exploitation de la mer sur les eaux de rejet des laveurs – l’association appelle à une interdiction d’accès aux navires utilisant des scrubbers à boucle ouverte. Surfrider recommande l’extension du champ d’application de la directive sur le contrôle par l’État du port pour inclure cette problématique spécifique.
Le bruit sous-marin, une autre « forme de pollution »
Le bruit sous-marin émis par les activités de transport maritime constitue un autre défi écologique majeur. Surfrider Europe préconise de définir le bruit sous-marin comme une « forme de pollution » dans les directives existantes, tout en renforçant les mesures de réduction du bruit et en intégrant des protocoles de contrôle plus stricts. En outre, l’association aborde la question des collisions entre les cétacés et les navires, soulignant l’importance de l’adoption de mesures législatives pour prévenir ces incidents. Elle appelle à l’intégration de cette problématique dans la directive sur le contrôle par l’État du port, afin de renforcer la protection des espèces marines menacées par ces dangers. Par ailleurs, Surfrider Europe met l’accent sur la nécessité d’une normalisation d’un pavillon européen pour les navires.