Le SyAGE, Epage de l’Yerres, vient de publier son rapport d’activité 2022. Ce document assez technique a cette année bénéficié d’un toilettage plus grand public. Une initiative bienvenue à l’heure de la raréfaction de la ressource et du manque de connaissance des citoyens sur les différents organismes en charge de l’eau.
Le SyAGE, syndicat mixte composé de 28 communes et de 25 groupements de communes, soit un total de 120 communes, répartis sur 3 départements (Essonne, Seine-et-Marne et Val-de-Marne), exerce quatre grandes compétences : gestion des eaux pluviales, Gemapi, Sage de l’Yerres et assainissement collectif et non collectif. Ce regroupement permet de mutualiser les moyens des collectivités et d’engager des investissements qu’elles n’auraient pas pu réaliser séparément. Le rapport d’activité présente les principales actions et opérations du syndicat à l’amont et à l’aval du territoire, soit 20 millions d’euros dédiés aux investissements pour l’assainissement, notamment dans le cadre des travaux de baignade en Seine pour les Jeux olympiques 2024 (mise en séparativité des réseaux d’assainissement rue Eugénie-le-Guillernic à Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne), la gestion des milieux aquatiques (renaturation de la zone humide du quartier Blandin à Villeneuve-Saint-Georges, réouverture du ru de la Navette à Montgeron) et la prévention des inondations (renforcement de la digue de la fosse aux carpes à Draveil, aménagement de la zone d’expansion des crues à Ozouër-le-Voulgis). Classique ! Mais cette année, le rapport annuel introduit avec pédagogie certaines notions techniques comme la désimperméabilisation ou la séparativité, peu ou mal connues du grand public. Un point focal sur les lingettes présentes dans les réseaux montre les dégâts causés par ces détritus également pour la partie assainissement.
Des agents au travail Idem pour la séquence « eau pluviale » qui revient sur les notions de techniques alternatives, de schéma directeur des eaux pluviales ou encore de zéro rejet. Une bonne façon d’expliquer et de comprendre comment fonctionnent ces services, quelles sont leurs missions et comment évoluent les techniques et les missions du syndicat. Des entretiens avec des agents, à l’instar de celui consacré à Riad Bechar, responsable de la télégestion, commente en détail son travail, les difficultés rencontrées et l’objectif d’instrumenter le bassin-versant de l’Yerres en prévention des crues. Clair, simple, très graphique, ce document s’avère complet sur les données chiffrées que l’on s’attend à trouver dans un rapport d’activités, mais permet aussi de présenter le travail, souvent mal connu, effectué par les agents.
Des reportages effectués sur le terrain L’accent est particulièrement mis sur la valorisation du patrimoine naturel et historique du bassin-versant de l’Yerres, grâce à de belles images en double page réalisées par un photographe professionnel, ainsi que des reportages montrant les agents du SyAGE sur le terrain. Le syndicat n’hésite pas non plus à communiquer sur les réseaux sociaux, comme ces posts mis en ligne pour alerter sur l’état de sécheresse de l’Yerres, de ses affluents et des nappes phréatiques.