Le créateur de Bamboo for life, Bernard Benayoun, a présenté lors des meet up InnovProvence, organisés pendant le salon Cycl’Eau les 29 et 30 novembre, sa solution d’assainissement containérisée, la B3.
La B3 (bioclimatique bamboo box) est une solution containérisée qui va permettre le traitement des eaux usées et participer à la création d’îlots de fraîcheur urbains grâce à la canopée. Cette solution de traitement fondée sur la nature (SFN) réduit considérablement le besoin en énergie. Les rejets sur ces installations intensives sont limités et au choix effectués dans le milieu naturel ou évapotranspirés, et sont réduits à zéro pour la version extensive. Par ailleurs, la zone reste un environnement agréable pour les riverains. B3 fonctionne aussi pour les maisons grâce à une capacité de traitement de 1m2 en équivalent-habitant (150 litres par jour). « Le massif filtrant est planté de bambous comme dans la solution extensive, ce qui assure une parfaite oxygénation du site par l’effet des rhizomes (effet rhizosphère) », explique le président Bernard Benayoun.
Une solution adaptée à des espaces contraints La B3 a été conçue pour l’intra urbain, et grâce à un système d’aération souterrain et de drainage, elle permet la récupération des eaux traitées. La solution peut en outre s’adapter à des variations de traitement par exemple important en été, ou au contraire nul en hiver. L’eau est traitée, dans un temps de séjour très court (environ 20 minutes) par un massif filtrant composé de matériaux de carrières de différentes granulométries. Cette solution intensive convient pour les industries ou des sites qui disposent de peu de terrain : elle se cale sur le foncier disponible. Elle est mise en place sur des zones totalement étanches, bétonnées ou à l’aide de membranes géotextiles. Elle est implantée sur 1,5 mètre de hauteur. totalement enterrée ou hors sol. « L’eau usée est une ressource, nous sommes déjà dans le train suivant », prévient Bernard Benayoun.
Séquestration du carbone La technologie Bambou-Assainissement repose sur les qualités naturelles du bambou, la densité de ses racines (rhizomes) et leur haute capacité à permettre le développement de bactéries capables de dégrader les éléments polluants. Ces qualités, associées à un taux de croissance exceptionnellement élevé, font du bambou un végétal de traitement très performant, naturellement extensible et d’une durée de vie illimitée car en éternelle auto-régénérescence, précise le président. Cette solution participe aussi à la séquestration du carbone et à la production de biomasse (jusqu’à 60 tonnes de CO2 par an et par hectare).