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Un nouveau plan de bassin pour Rhône Méditerranée

PUBLIÉ LE 19 DÉCEMBRE 2023
LA RÉDACTION
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Un nouveau plan de bassin pour Rhône Méditerranée
Le comité de bassin Rhône-Méditerranée, réuni à Avignon le 8 décembre 2023 sous la présidence de Martial Saddier, a adopté son nouveau plan de bassin d’adaptation au changement climatique (PBACC). Il donne une trajectoire pour les sept ans à venir. L’agence de l’eau augmente ses aides dès 2024 de 65 millions d’euros.

Le PBACC s’inscrit dans le cadre du Plan eau qui vise une réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030. Afin d’accompagner les projets des acteurs des territoires, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse augmente ses aides de 65 millions d’euros dès l’année 2024. Premier en France à se doter d’un plan de bassin d’adaptation au changement climatique dès 2014, le comité de bassin Rhône-Méditerranée a révisé ce document stratégique afin d’accélérer l’action pour préserver les ressources en eau. Ce plan mobilise tous les acteurs de l’eau, collectivités, agriculteurs, industriels, mais aussi les particuliers, et permet de répartir l’effort collectif de réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030.

Le degré de vulnérabilité
De façon inédite, des cartes de vulnérabilité au changement climatique, déclinées pour chacun des 192 territoires qui constituent le bassin Rhône-Méditerranée, permettent d’identifier leur degré de vulnérabilité pour les cinq enjeux fondamentaux liés au réchauffement climatique : la baisse de la disponibilité en eau, la perte de biodiversité, l’assèchement des sols, la détérioration de la qualité de l’eau et l’amplification des risques naturels liés à l’eau. Ces cartes permettent de construire des stratégies d’adaptation locales et de viser les actions les plus efficaces à mettre en œuvre selon le profil de vulnérabilité de son territoire. Le plan fournit également par enjeu un panier de solutions telles que l’organisation du partage de l’eau, la restauration de la fonctionnalité des cours d’eau, l’infiltration de l’eau dans les sols, la maîtrise des pollutions, la prévention des inondations…

Un diagnostic pour chaque territoire
En Bourgogne-Franche-Comté, le partage de l’eau concerne des nouveaux territoires comme par exemple l’Ognon, l’Allan ou une partie du Doubs auparavant épargnés par le manque d’eau. Le plan indique également des vulnérabilités élevées pour la biodiversité et la qualité de l’eau sous l’effet des dégradations de cours d’eau ou zones humides. Dans les Alpes, en moyenne montagne et dans le piémont un des enjeux dominants est la perte de la biodiversité, en haute-montagne la vulnérabilité est forte pour les risques naturels liés à l’eau et l’assèchement des sols. Le sud et le littoral font face à des problèmes de disponibilité en eau, y compris sur les secteurs auparavant à l’équilibre comme par exemple la Durance aval ou le Verdon et les territoires très urbanisés sont vulnérables sur les enjeux de biodiversité humide, qualité d’eau et inondation.

250 projets de réutilisation des eaux usées
Le comité de bassin a en outre identifier trente défis à relever collectivement, chiffrés et mesurables. Ils définissent le cap, l’ambition à atteindre et autant d’indicateurs pour évaluer l’action. Par exemple, afin de réduire la sensibilité des territoires à la baisse de la disponibilité en eau, le plan propose 9 défis dont la réduction de 10 % des prélèvements en eau tous usages confondus, ou la réutilisation des eaux usées traitées via 250 projets. Pour limiter l’assèchement des sols, un des défis consiste à planter 3.000 km de haies.

Des mesures prises dès 2024
L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a voté une augmentation de ses aides de 65 millions d’euros pour l’année 2024, dernière année de son 11ᵉ programme d’intervention, destinés à :sécuriser l’alimentation en eau potable et réduire les fuites dans les réseaux les moins performants, notamment pour les communes ayant eu des tensions en 2022 ( aide complémentaire de 35 M€) ; accompagner les économies d’eau les plus significatives des industries et autres acteurs économiques, mais également à soutenir l’émergence de projets d’adaptation innovants et ambitieux au changement climatique, qu’ils soient portés par des collectivités, des interprofessions – vins, fruits, hôtellerie de plein air, etc. – des chambres consulaires ou encore des industriels (aide complémentaire de 25 M€) ; préserver les zones humides en soutenant les agriculteurs qui mettent en œuvre des mesures agroécologiques et climatiques (MAEC) sur ces milieux (aide complémentaire de 5 M€).
 


 
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