C’est le mot d’ordre lancé par l’association Amorce qui organise un colloque le 13 mars à Paris. « Quels sont les leviers pour réduire de 10% les prélèvements des usagers des services publics de l’eau ? » sera un des thèmes abordés par cette journée centrée sur les retours d’expériences de professionnels.
En partenariat avec les agences de l’eau et la Banque des Territoires, Amorce souhaite apporter un éclairage complet, des analyses et des retours d’expériences sur les démarches et les politiques publiques ambitieuses à mener par les collectivités en matière de sobriété dans l’eau et ainsi répondre à différentes questions et problématiques : - Comment réduire les consommations d’eau des collectivités ? - Comment sensibiliser et avancer avec l’ensemble des acteurs du territoire ? Et avec quels usages et quelles actions prioritaires ? - Quels modèles économiques et de contrat pour soutenir la sobriété dans l’eau ? - Comment conduire à une véritable politique nationale afin d’accompagner la sobriété dans la gestion de l’eau ?
Changement de paradigme Si la gestion de crise est essentielle tant elle permet de limiter temporairement par arrêtés les usages non prioritaires pendant la sécheresse, elle ne peut pas être la seule réponse à apporter. Pour assurer la pérennité de nos ressources en eau potable, nos activités économiques et la préservation des milieux aquatiques, l’urgence est désormais à la construction d’une gestion durable et sobre de l’eau. Pour y parvenir, l’amélioration de la connaissance des usages et de la disponibilité de la ressource en eau est un préalable, mais c’est aussi et surtout un véritable changement de paradigme qui doit s’opérer en requestionnant nos prélèvements sur la ressource. Qu’elles soient compétentes en matière de gestion de l’eau ou non, les collectivités sont avant tout des usagers de l’eau qui peuvent agir sur leur consommation en propre et montrer l’exemple pour engager des dynamiques locales avec l’ensemble des acteurs. Les services publics d’eau et d’assainissement (SPEA) sont aussi des leviers essentiels pour sensibiliser les usagers à cet effort de sobriété, tout en prenant la mesure des effets économiques possibles induits par ces appels à réduire les consommations d’eau.