L’Europe est le leader mondial du développement de nouvelles technologies dans le secteur de l’eau, selon une étude publiée mi-juillet par l’Office européen des brevets (OEB). L’entreprise française Veolia est championne en termes de dépôt de brevet.
Selon une étude publié le 18 juillet par l’Office européen des brevets, plus de 22 000 familles de brevets internationales (FBI) ont été déposées dans le monde entre 1992 et 2021 dans le domaine des technologies liées à l’eau. Alors que l’Europe est à l’origine de 40 % des inventions dans le domaine, devant les États-Unis (23 %) et le Japon (12 %), la France est le 2e pays en Europe et le 5e au niveau mondial, avec 1031 FBI entre 1992 et 2021. Elle se positionne après les Etats-Unis (23 %), l’Allemagne (12 %), le Japon (12 %) et la Chine (5 %). Les autres principaux pays européens sont le Royaume-Uni (4 %), les Pays-Bas (3 %) et l’Italie (3 %).
Le domaine comptant le plus d’inventions est le traitement de l’eau, qui représente environ 60 % de l’ensemble des FBI. Le domaine qui a connu la croissance la plus rapide ces dernières années est le traitement efficace de l’eau, et plus particulièrement l’automatisation et le contrôle des opérations de traitement.
Les entreprises et les instituts de recherche français figurent parmi les principaux innovateurs dans le domaine des technologies de l’eau.
Veolia et le CNRS, fer de lance des innovations
Les principaux déposants de brevets sont Veolia (France), Xylem (États-Unis) et Kurita (Japon). Suez est placée en cinquième position.
La contribution des universités et des organismes de recherche publics a quant à elle considérablement augmenté, passant de moins de 5 % de l’ensemble des FBI liées à l’eau dans les années 1990 à 14 % sur la période 2017-2021.
Les universités et instituts de recherche principaux sont l’Académie chinoise des sciences, l’Université de Nanjing (Chine) et le CNRS (France). Le CNRS se classe troisième au niveau mondial et premier au niveau européen des universités et organismes publics de recherches dans le secteur des technologies liées à l’eau. Le CNRS dépose des FBI principalement dans le domaine du traitement des eaux usées, mais aussi dans celui de la protection contre les risques liés à l’eau.
Favoriser l’accès à l’information sur les technologies liées à l’eau
En collaboration avec des offices nationaux de brevets de toute l’Europe, l’OEB a également mis au point une nouvelle plateforme technologique sur l’innovation dans le domaine de l’eau. Cette plateforme gratuite permet aux scientifiques, aux gouvernements et aux entreprises de naviguer plus facilement dans la base de données de brevets en ligne de l’OEB, qui contient plus de 150 millions de documents, et de trouver ainsi des informations sur les dernières avancées dans le secteur de l’eau. En outre, l’OEB a mis à jour son outil gratuit Deep Tech Finder afin d’aider les investisseurs et les partenaires potentiels à entrer en contact avec plus de 100 start-ups ayant déposé des demandes de brevet européen pour des inventions liées à l’eau dans toute l’Europe de l’eau.