La production de neige est à l'origine de 9% des prélèvements en eau du secteur / Crédits : adobestock
Hébergement, restauration, production artificielle de neige... La direction générale des entreprises (DGE) a publié un rapport sur la consommation d’eau du tourisme, par secteur.
La direction générale des entreprises a réalisé une étude auprès des acteurs du tourisme afin d’évaluer leur prélèvement d’eau.
L’hébergement en tête des prélèvements
L’hébergement est de loin le plus grand consommateur d’eau : ce secteur est à l’origine de 59% des prélèvements. Mais il existe « d’importantes disparités [...] à l’intérieur de la filière, en fonction du positionnement de l’établissement sur le marché, du poids relatif des nuitées par segment (nuitées touristiques du secteur marchand et non marchand) et des usages de l’eau associés aux différentes catégories d’hébergement (notamment avec une intensité d’usage forte pour les sous-secteurs disposant d’espaces aquatiques) », précise le rapport.
Les nuitées les plus gourmandes en eau sont celles réalisées dans les villages vacances ou les résidences de tourisme avec espace aquatique (439 litres par nuitée par personnes). Viennent ensuite les nuits en hôtel (240 à 323 litres), en camping (183 litres), et enfin les nuits en auberges de jeunesse, centres internationaux ou hébergements non marchands (résidences secondaires, hébergement chez de la famille ou des amis), avec 132 litres par nuitée et par personne, soit une consommation équivalente à celle d’un français moyen.
Restauration, neige et golfe
La restauration est le deuxième poste de prélèvement de la filière (27%). « Cette deuxième position s’explique bien plus par le nombre d’acteurs concernés (petits acteurs très diffus) et à la forte activité du secteur que par l’intensité d’usage de l’eau qui reste faible », explique la synthèse de la DGE.
La production de neige et le secteur du golf arrivent en 3e et 4e position, avec respectivement 9% et 5% des prélèvements. « Ces activités sont particulièrement intenses en eau avec des tendances qui vont à l’accroissement des besoins en contexte de dérèglement climatique pour un nombre d’acteurs et d’usagers relativement réduit (en comparaison aux secteurs de l’hébergement et de la restauration par exemple) », pointe le document.