Vendredi 20 avril dernier, l’éolienne flottante d’Eolink a été installée à Sainte-Anne-du-Portzic, près de Brest (Finistère), pour une expérimentation de quelques mois sur le site de l’Ifremer.
Longue de 7 mètres et large de 6 mètres, avec des pales qui culminent à 22 mètres au-dessus de la mer, l’éolienne flottante réalisée par Eolink a été inaugurée le vendredi 20 avril dernier, au large de la plage de Sainte-Anne-du-Portzic (Finistère). Cette structure à l’échelle 1/10è est un prototype créé en 2015 et déjà testé sur le technopole de Plouzané (Finistère) par Eolink. L’échelle de test déterminée selon la taille des vagues sur le site de Sainte-Anne-du-Portzic, soit des vagues entre 1 et 1,5 mètres – dix fois plus petites que celles observées au large. Cette période expérimentale doit durer plusieurs mois. « Le mât conventionnel est remplacé par quatre bras qui permettent d’améliorer la résistance de la structure, réduisant ainsi sa masse et son coût. Cette architecture permet d’installer un rotor plus grand, pour davantage d’électricité, sur un plus petit flotteur, donc moins coûteux », expliquent Eolink et son partenaire, l’Ifremer, dans un communiqué commun. Marc Guyot, dirigeant d’Eolink explique qu’« à terme, une telle éolienne pourra produire 12 MW, permettant de réduire le coût de production électrique de 20 à 25%, par rapport aux références actuelles 6MW ». Les premiers prototypes en taille réelle sont prévus à l’horizon 2021, « pour une fabrication en série en 2025 », est-il précisé.
Le concept d’Eolink a donc déjà été testé dans le bassin d’essai de l’Ifremer à Plouzané : « 160 essais y ont été conduits avec une maquette de l’éolienne à l’échelle 1/50e », précise Marc Le Boulluec, ingénieur au laboratoire Comportement des Structures en Mer à l’Ifremer. Des essais qui ont notamment « montré que l’éolienne résiste aux tempêtes les plus fortes, sans tirer outre-mesure sur les ancres ». Ce nouveau site de test « est instrumenté pour suivre les principaux paramètres hydrodynamiques. Trois anémomètres à différentes hauteurs sur la tour de marnage mesurent les vitesses et directions de vent, ainsi que les conditions de température ». Par ailleurs, un houlographe positionné sur une bouée, suit la hauteur, la direction et la fréquence des vagues. « Enfin, deux appareils appelés ADCP sont implantés au fond de l’eau (12 m à marée haute), pour mesurer précisément les cycles de courant dans la zone de Sainte-Anne, grâce à l’émission d’ondes acoustiques », explique Eolink.