Alors que la publication de la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sera publiée avant fin 2018, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) appelle l’État à déployer une politique industrielle des énergies renouvelables ambitieuse.
Ce mercredi 24 octobre, « le président de la république réunit de grands acteurs du monde de l’énergie, du bâtiment et de la construction automobile pour identifier les principaux objectifs en matière d’innovation technologique et d’industrialisation à l’horizon 2030, qui accompagneront la PPE », rappelle le SER. L’occasion pour le syndicat de marteler les opportunités représentées par les énergies renouvelables.
Le SER souligne ainsi que les énergies renouvelables ont atteint une certaine compétitivité, notamment grâce à des actions engagées par le gouvernement : simplifications administratives, lancement d’appels d’offres pluriannuels, définition de prix plafonds, accompagnement des collectivités, ou encore révision de mise en concurrence. « Sans cette collaboration, les gains de compétitivité observés ces dernières années n’auraient pas pu être accomplis aussi rapidement », estime le SER. Il rappelle que l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque « ont atteint une zone de prix située autour de 60 €/MWh ». Une compétitivité qui devrait également concerner l’éolien en mer, la chaleur renouvelable et le gaz renouvelable. « Le développement du gaz renouvelable connaît une dynamique forte avec d’importantes perspectives de baisse des coûts, de l’ordre de 30% d’ici 5 à 10 ans », souligne d’ailleurs le syndicat.
Un prix cible de 60€/MWh à l’horizon 2030
Alors que les énergies renouvelables génèrent plus de 100.000 emplois, le SER estime qu’il est « indispensable de capitaliser sur les opportunités industrielles » qu’elles représentent.
Le président du SER, Jean-Louis Bal, ajoute qu’« à quelques jours de la publication de la PPE, les acteurs des énergies renouvelables encouragent le Gouvernement à définir des trajectoires ambitieuses pour chaque filière ainsi qu’un programme industriel précis, associant grands groupes et PME, organismes de recherche, Pouvoirs publics et collectivités locales, qui permettra de sécuriser un prix cible de 60 €/MWh à l’horizon 2030 pour l’ensemble des technologies et de créer de nombreux emplois ».