Ce mardi 6 novembre, le gouvernement a donné son feu vert à l’exploitation des parcs éoliens en mer situés au large des Iles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée), ainsi que de Dieppe-Le-Tréport (Seine-Maritime).
Deux arrêtés parus ce mardi 6 novembre au Journal officiel autorisent l’exploitation de deux parcs éoliens en mer : celui des Iles d’Yeu et Noirmoutier, ainsi que celui de Dieppe-Le-Tréport. Les sociétés « Eoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier » (EMYN) et « Eoliennes en mer de Dieppe-Le-Trépot » (EMDT) sont donc autorisées « à exploiter une installation éolienne de production d’électricité en mer, d’une capacité de production de 496 MW », précisent les arrêtés.
Cependant, si les installations ne sont pas mises en service « dans leur intégralité » au 1er juillet 2024, l’autorisation publiée ce 6 novembre cessera de « produire effet », peut-on lire.
Le parc éolien en mer situé au large des Iles d’Yeu et de Noirmoutier devrait produire 1.900 GWh par an. Celui situé au large de Dieppe-Le-Tréport devrait quant à lui produire en moyenne 2.000 GWh par an. Tous deux seront composés de 62 éoliennes.
Des projets contestés
A noter que fin août dernier, l’Autorité environnementale (Ae) a rendu un avis sur le projet de parc éolien en mer de Dieppe-Le-Tréport. Celui-ci invitait alors l’État à reconsidérer le choix d’emplacement du projet, situé en partie au sein d’un parc naturel marin. L’Ae faisait notamment remarquer que « les études d’impact sont trop cloisonnées, la démarche appliquée à chaque dossier reposant principalement sur certaines mesures d’évitement, de réduction et de suivi importantes sans s’inscrire néanmoins dans une démarche "éviter, réduire, compenser" globale », ou encore que « les analyses et documents qui ont vocation à tirer des conclusions d’ensemble sous-estiment systématiquement l’addition et l’interaction des effets entre eux et les cumuls d’impact, l’option la plus favorable étant retenue en cas d’incertitude ».
Par ailleurs, l’enquête publique (avril-mai 2018) sur le parc situé au large des Iles d’Yeu et de Noirmoutier a révélé que 76 % des personnes ayant participé étaient opposées au projet.