Selon les informations de Libération et des Échos, l’Élysée et la direction générale de concurrence (DGComp) de la Commission européenne seraient sur le point de se mettre d’accord concernant le plan de réorganisation d’EDF, « Hercule ».
Malgré un mouvement de grève qui aurait mobilisé 31,7% des salariés d’EDF jeudi, le plan « Hercule » semble se concrétiser. Selon nos confrères des quotidiens Libération et Les Échos, l’Élysée aurait entériné le grand plan de réorganisation de l’énergéticien et aurait obtenu l’accord de Bruxelles pour la réforme des prix du nucléaire.
Pour rappel, deux schémas ont été dessinés : le premier consisterait à filialiser les activités commerciales et hydrauliques sous un « EDF Bleu ». Le second réorganiserait les activités d’EDF en trois parties, placées sous l’autorité d’une holding : « EDF Bleu », pour le nucléaire et le gestionnaire RTE ; « EDF Azur », filiale de la précédente, pour les grands barrages ; et « EDF Vert », pour les énergies renouvelables, le distributeur Enedis et les activités commerciales de vente d’électricité. Les deux premières parties seraient nationalisées, et la troisième privatisée.
Négociations en cours
Contacté par l’agence Reuters, l’Élysée a fait savoir que des négociations sont encore en cours. L’annonce n’a pas manqué de faire réagir la Bourse de Paris, où l’action d’EDF a bondi à 12,80 euros (+9,40%) à l’heure où nous écrivons cet article.
Selon Libération, la branche Azur serait « filialisée, sans bénéficier du statut protecteur de service d’intérêt économique général (Sieg) ». Ce qui aurait pour conséquence d’ouvrir les grands barrages, qui fournissent 12% de la production électrique nationale, à la concurrence. Cette question a aussi été soulevée dans le cadre du rachat de Suez par Veolia, ainsi que par le Sénat, qui considérait il y a deux semaines avoir des éléments de réponse encore trop flous.