Le bras de fer se poursuit entre la filière photovoltaïque et l’exécutif. Le Sénat a rejeté en première lecture le projet d’amendement du gouvernement, qui entend remettre en cause les tarifs de rachat d’électricité de centrales solaires dont les contrats ont été signés entre 2006 et 2010 (235.000 contrats). Cette révision concerne surtout les projets de plus de 250 kW, soit quelque 800 projets. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, leur soutien financier s’élève à « plus de 20 milliards d’euros que l’État doit reverser, soit environ 2 milliards par an. Ils représentent moins de 5% de la production d’énergies renouvelables alors qu’ils coûtent un tiers du soutien public aux énergies renouvelables ». Avec cet amendement, l’État attendait une économie de 300 millions à 400 millions d’euros par an.
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L’association Solidarité Renouvelables, qui réunit 300 acteurs de la filière, se félicite de ce refus. Elle souhaite être reçue par le Premier ministre avant que le texte ne reparte à l’Assemblée nationale, et insiste sur sa demande de rétractation de l’amendement ; lequel représente, pour elle, une « révision brouillonne des tarifs ».