Le média Novethic s’intéresse à la place que les fonds d’infrastructure européens accordent à l’environnement. Le marché est dominé par l’investissement dans les énergies renouvelables et les grands groupes.
Novethic a étudié le marché européen des fonds d’infrastructure et de leurs caractéristiques environnementales. Le média a mis les investissements dans l’environnement en regard avec les objectifs de la Commission européenne, laquelle estime à 470 milliards d’euros par an les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs européens de 2030. Novethic a étudié à la fois les fonds « verts », qui mettent en avant la dimension environnementale dans leur stratégie d’investissement, et les fonds « diversifiés », qui investissent dans au moins un projet d’infrastructure compatible avec la taxonomie européenne, une classification qui évalue la durabilité de 70 activités économiques. Les fonds verts, au nombre de 310, ont levé 108 milliards d’euros en 2020 ; les 51 fonds diversifiés repérés par l’étude ont levé 55 milliards d’euros.
Deux tendances dominent : les investissements dans les énergies renouvelables et les grands groupes. Les fonds d’infrastructures reposant davantage sur énergies renouvelables représentent à eux seuls deux-tiers du nombre de fonds (214) et un tiers de la part des montants levés. En deuxième place viennent les fonds multi-sectoriels, moins nombreux, mais qui cumulent 45% des montants levés. « Le focus sur les énergies renouvelables laisse des angles morts comme l’efficacité énergétique et montre que les investisseurs ont une approche très peu risquée des infrastructures vertes, misant sur des technologies matures et des projets déjà développés », estime le rapport de Novethic.
Les grands acteurs prennent le haut du panier, avec en tête le groupe Macquarie Infrastructure & Real Assets avec 8,7 milliards d’euros pour 4 fonds. Il est suivi de près par Copenhagen Infrastructure Partners (8,1 milliards d’euros pour 6 fonds) et InfraCapital (6,2 milliards d’euros pour 4 fonds).