Même si les énergies renouvelables pourraient aider à réduire de 55% les émissions de gaz à effets de serre européennes en 2050, leur impact environnemental n’est pas neutre. Le solaire photovoltaïque et la biomasse solide sont les principales énergies concernées, selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement.
La production d’énergies renouvelables doit s’accroître de 70% d’ici 2030 pour atteindre l’objectif fixé par l’Union européenne de 55% de réduction d’émissions de gaz à effets de serre en 2050. Mais si préférer les énergies renouvelables aux fossiles a un impact bénéfique sur la santé et l’environnement, la production d’énergies renouvelables peut aussi avoir des conséquences négatives. C’est ce que souligne le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement, qui s’appuie sur les changements du mix énergétique depuis 2005 et son analyse de cycle de vie.
Le solaire et la biomasse solide en tête
Le solaire photovoltaïque est l’énergie qui a le plus d’impact. Selon le rapport, cela provient surtout des émissions de métal relatives aux opérations d’extraction et de fusion, ainsi que du chlore provenant de la purification du silicium utilisé pour la fabrication des panneaux solaires. Pour amoindrir l’impact, l’Agence européenne de l’environnement préconise de préférer une meilleure revalorisation des matériaux en fin de vie afin de réduire la demande en matières premières. Il pourrait aussi être compensé par la dépendance croissante aux énergies renouvelables dans les processus de fabrication.
Concernant la biomasse solide, c’est le processus d’incinération en lui-même qui pèche. Pour les auteurs du rapport, se concentrer sur les biocarburants de troisième génération pourrait permettre de réduire l’intensité d’utilisation des terres d’où proviennent les combustibles, tout en s’appuyant sur des technologies d’abattement plus avancées et l’adoption de mesures de contrôle des émissions.