Les premiers résultats des essais de l’hydrolienne CMN/HydroQuest sont encourageants. Tel est le premier bilan dévoilé le 12 octobre par les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) et HydroQuest, des deux années de tests de l’hydrolienne CMN/HydroQuest en conditions réelles. Les expérimentations ont permis de certifier la courbe de puissance de la turbine 1 MW, de suivre ses répercussions environnementales ainsi que de prouver sa robustesse.
Le démonstrateur d’hydrolienne conçu par HydroQuest et construit par CMN a été immergé sur le site d’essais hydrolien de Paimpol-Bréhat depuis avril 2019 à 35 mètres de profondeur. Celui-ci a été déconnecté lors de différentes opérations menées entre avril et début septembre 2021, suivies d’étapes de sortie de l’eau de la machine (récupération turbine et fondation) réalisées entre fin septembre et début octobre.
Pour rappel, ces tests ont été initialement programmés pour une durée d’un an, mais ont été prolongés d’un an grâce au financement européen TIGER pour « tirer le meilleur parti de l’expérimentation ». Il faut ainsi attendre quelques mois pour dresser un bilan plus complet du programme de tests et les résultats des mesures techniques et environnementales.
Un cerf-volant propulsé par la force du courant marin
Le site d’essais de Paimpol-Bréhat dans lequel s’effectue l’expérimentation de l’hydrolienne CMN/HydroQuest bénéficie du soutien du programme INTERREG Manche dans le cadre du projet TIGER (2019-2023). L’objectif : améliorer le profil technico-économique de la filière par le développement simultané de plusieurs sites hydroliens, de part et d’autre de la zone Manche, en France et en Angleterre.
Par ailleurs, une nouvelle expérimentation se place déjà au centre des regards. Les partenaires Bretagne Développement Innovation, EDF et SEENEOH (ingénierie maritime et exploitant de site d’essais), avec le soutien de la Région Bretagne, préparent l’arrivée prévue en 2022 sur le site d’essais de Paimpol-Bréhat d’un démonstrateur d’hydrolienne au concept particulièrement innovant qui « fait voler sa turbine sous l’eau, tel un cerf-volant propulsé par la force du courant marin et la puissance des marées », peut-on lire dans un communiqué.
Appelée « Deep Green », cette mini centrale marémotrice de Minesto est fixée au fond de la mer avec une ligne d’ancrage et se déplace en dessinant une figure en 8, sous l’effet des courants marins, produisant ainsi de l’électricité.
