Les premiers équipements de laboratoires mis en place à la Jonelière. Crédit : Cetim
L’institut technologique le Cetim lance la création d’un centre d’ingénierie et d’essais des matériaux, baptisé Hymeet. Ce futur centre vise à doter la filière mécanique française d’une expertise dans le domaine de l’hydrogène.
Production, distribution et l’utilisation de l’hydrogène dans de multiples applications, nécessitent des compétences et des technologies adaptées. Pour aider les nombreuses professions mécaniciennes à relever ces défis technologiques et économiques de l’hydrogène, le Cetim lance Hydrogen Material and Equipement Engineering and Testing Center (HyMEET), avec un premier investissement de 11 millions d’euros.
Implanté dans les Pays de la Loire, ce centre constitue le « premier élément d’un plan ambitieux déployé sur les quatre prochaines années ». Au total, une enveloppe de 25 millions d’euros sera dédiée à la mécanique française afin de la doter de moyens et de compétences nécessaires pour assurer la maîtrise technologique de l’hydrogène sous ses formes gazeuses et liquide.
Pour Christophe Champenois, directeur du projet, « il s’agit notamment d’être offensifs sur les normes où le champ de bataille se dessine, d’accompagner les multiples usages des PMI concernées, de consolider les bases comportementales des matériaux en environnement hydrogène et de développer des solutions innovantes pour relever les défis économiques associés à l’industrialisation des composants de la chaine de valeur H2 ».
Avion Zéro émission
Le projet compte déjà un partenaire : Airbus. Le constructeur a ouvert à Nantes l’un de ses deux Zero Emission Development Center (ZEDC), le deuxième étant en Allemagne. Les développements attendus par Airbus concernent en particulier les technologies de distribution, de stockage de l’hydrogène liquide et la production des premiers réservoirs cryogéniques double parois.
« Hymeet nous aidera à dimensionner et optimiser les architectures de nos réservoirs et systèmes de distribution... Il s’agit ainsi de contribuer à la réussite de l’avion Zéro émission. Un premier vol de démonstration est d’ailleurs prévu dès 2026 », déclare Loïc Buffet, Chef de projet ZEDC, Groupe Airbus, basé à Nantes.