L'hydrogène, la pyrogazéification ou encore le Power-to-Gas seront évalués dans ce laboratoire commun. Crédit : AdobeStock
Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et GRTgaz coopèrent pour la création d’un « Lab commun » visant à explorer de nouveaux modes de production des gaz renouvelables et bas-carbone, parmi lesquels la pyrogazéification.
GRTgaz et le CEA entend préparer le paysage énergétique de demain. Les deux partenaires ont annoncé, mardi 28 juin, le lancement de la démarche commune baptisée « Lab commun » sur le site du CEA à Saclay (Essonne). L’objectif ? Accompagner la rechercher scientifique pour l’essor de nouveaux modes de production de gaz verts et de l’hydrogène.
Plusieurs thématiques seront abordées au sein de ce laboratoire de recherche. Parmi celles-ci, le développement des modes de production des gaz renouvelables et bas-carbone, dont la pyrogazéification ou le Power-to-Gas, ainsi que leur évaluation comparative en matière de production et de leurs mérites environnementaux ; Une analyse des effets de l’hydrogène sur les matériaux constituant les canalisations de transport de gaz.
Les chercheurs s’attacheront également à étudier l’interaction et la complémentarité des réseaux d’énergie (gaz, électricité, chaleur). Seront ainsi couverts l’équilibrage des réseaux, le stockage d’énergie et la recherche d’une optimisation globale du système énergétique.
« Jupiter 1000 »
Ce nouveau partenariat s’inscrit dans la continuité des travaux de recherche menés par le CEA et GRTgaz, à travers le centre de Recherche et Développement RICE. Ces derniers collaborent notamment sur le premier démonstrateur de production d’hydrogène renouvelable et d’e-méthane appelé « Jupiter 1000 ».
Pilotée par GRTgaz et installé à Fos-sur-Mer, Jupiter 1000 consiste à transformer une part d’électricité renouvelable, lorsqu’elle est abondante, en énergie bas-carbone (hydrogène et e-méthane) « de manière à pouvoir la stocker à grande échelle et sur de longues périodes ». Après une phase d’étude, d’autorisations administratives puis de construction, le premier électrolyseur a injecté de l’hydrogène dans le réseau de transport de gaz de GRTgaz en février 2020. Un second électrolyseur a été mis en service début novembre 2021 avec succès.
Outre la production d’hydrogène, ce projet recycle du CO2 en le transformant en gaz de synthèse. Ce gaz pourra remplacer le gaz d’origine fossile et être injecté dans l’ensemble des réseaux de transport et de distribution traditionnels. La mise en service des éléments permettant la méthanation de l’hydrogène est attendue pour juin 2022.