L’objectif est de récupérer le froid résiduel sur le terminal méthanier Enagás de Barcelone, qui est aujourd’hui rejeté dans la mer. L’énergie captée permettra de décarboner la zone portuaire.
C’est une première mondiale. Veolia a annoncé le 15 décembre le déploiement d’une solution de récupération du froid résiduel sur le terminal méthanier Enagás de Barcelone. Cette solution permettra de générer 131 GWh d’énergie locale par an, locale et à faible émissions de gaz à effet de serre. Ce processus permet d’éviter les émissions liées à la production d’énergie qui auraient été nécessaires en l’absence d’énergie récupérée, soit plus de 42 000 tonnes de CO2 évitées pour le projet à Barcelone annuellement.
Le système récupère l’énergie libérée lors du processus traditionnel de regazéification, qui envoie le gaz naturel liquéfié (GNL) dans la boucle d’eau de mer à moins 160°C avant de le livrer au réseau sous forme gazeuse à une température d’environ -2°C / 0°C. Le froid généré au cours de ce processus est généralement rejeté dans la mer, et donc perdu.
Décarboner la zone portuaire
Cette énergie permettra d’alimenter la zone portuaire de Barcelone. Ce projet contribuera ainsi à la compétitivité de plusieurs sites industriels et tertiaires, d’infrastructures publiques (Palais des Congrès) et du Mercabarna, marché alimentaire majeur pour la région, tous situés dans la zone portuaire. C’est un atout majeur pour ces acteurs économiques qui cherchent à décarboner leur consommation d’énergie tout en en maîtrisant le coût dans un quartier en pleine mutation urbaine et en quête de durabilité. Avec plus de 150 terminaux de regazéification dans le monde, ce système a un grand potentiel, en particulier sur les sites les sites où les densités urbaines et industrielles sont suffisamment adaptées à sa mise en œuvre.