Primé à Genève en 2006, il négocie actuellement un partenariat avec un industriel pour monter un prototype devant servir à des tests en soufflerie et en sites réels, validant le gain d’efficacité annoncé par les études sur maquette. À l’origine du projet, Pierre Dieudonné a fait le constat qu’une éolienne classique laissait passer les trois quarts du vent sans le valoriser, à la différence d’une voile de bateau qui maximalise sa prise au vent. Mieux, celle-ci change d’orientation si le bateau modifie son cap. L’éolienne à voilure tournante conçue par Pierre Dieudonné reprend donc ce principe. Parallèlement à un rotor vertical sont placées des pales plates qui vont tourner sur elles mêmes (en sens inverse) au fur et à mesure de la révolution du rotor central. Le système s’appuie sur deux étages de pales de tailles différentes, afin de répondre à toutes les configurations de vent. Les pales de grande surface captent les vents dominants, les petites surfaces, les vents violents, et les deux ensemble, les vents faibles. La plage de fonctionnement est donc élargie comparée à celle d’une éolienne à hélice, apportant une amélioration du rendement. L’éolienne est aussi, à puissance égale, plus compacte et moins haute (intérêt pour le permis de construire), plus économe en fondations, moins sensible à la foudre et plus facile d’entretien. À cela s’ajoutent une industrialisation et un transport facilités puisque les pales s’assemblent sur le site. Au total, le coût d’investissement par MW installé serait de l’ordre de 500 000 €, contre 1 M€ avec une éolienne traditionnelle. Le concept devrait s’appliquer tant aux petites éoliennes qu’aux très grosses puissances (5 MW et plus).Cécile Clicquot de MentqueCliquez ici pour découvrir et vous abonner à La Lettre de l’environnement.
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